L’écopastille a pour objectif d’inciter les automobilistes à investir dans des voitures moins polluantes. Et pourtant : depuis son instauration en janvier 2008, les ventes de voiture roulant au biocarburant essence (flexfuel ou E85) sont en forte baisse…
Les paradoxes du bonus/malus écologique
Les raisons sont simples : ces véhicules verts sont tous… malusés ! ! Un exemple : le break 9-5 BioPower de chez Saab se voit recevoir un malus de 2 600 euros digne des plus gros 4×4 !
Résultats : Ford a enregistré une baisse de 60 % de ses ventes de voitures flexfuel. Saab, qui réalisait 50 % de ses ventes en France en E85 en 2007, n’en est plus qu’à 40 %. Pire : Peugeot et Citroën ont fini par y renoncer tandis que
Renault attendrait le prochain « Grenelle de l’environnement » pour se
déterminer.
Autre frein au développement des biocarburants : seulement 260 pompes d’éthanol ont été mises en place en France alors que leur nombre avait été fixé à 500 d’ici fin 2007 par le gouvernement.
L’E85, ce pétrole vert
Et pourtant l’E85 présente à première vue bien des avantages :
- Composé à 85 % d’éthanol et 15 % d’essence, il permettrait de réduire d’environ 70 % les émissions de CO2 par rapport à un véhicule à essence classique.
- Son prix s’élève à 85 centimes le litre à la pompe, contre 1,50 euro pour les carburants fossiles.
Selon "l’Automobile Magazine", l’Etat prévoirait de réparer cette "injustice" en supprimant le malus pour ces voitures, à condition que leurs émissions ne dépassent pas 200 g/km. A suivre !
Au sujet des biocarburants :