On sait qu’en matière de biodiversité, de commerce, d’environnement… les Chinois ne s’embarrassent pas de complexe. Tout est bon pour assoir la suprématie économique chinoise, quitte à polluer l’air des villes, à piller les ressources naturelles ou à écraser les montagnes. Mais la guerre pour la suprématie économique ne se déroule pas que sur le terrain matériel, mais aussi sur le plan intellectuel.
La bataille du QI est ouverte !
Connus pour ne pas du tout respecter le droit contractuel ni la propriété intellectuelle (autrement dit pour copier), les Chinois viennent d’ouvrir un nouveau front dans cette guerre pour la suprématie sur le XXIème siècle avec la bataille des cerveaux.
Une pépinière de cerveaux à fort potentiel
Il est très difficile de savoir quelle est la part génétique et héréditaire dans l’intelligence. Le débat sur les déterminants du QI, le coefficient intellectuel, est ancien et extrêmement complexe.
Pour simplifier, on peut dire qu’une bonne part des performances intellectuelles est d’origine génétique car, même des vrais jumeaux au patrimoine identique, montrent des performances différentes du fait de leur interaction et histoire distinctes avec leur propre environnement.
Il reste que les Chinois viennent d’ouvrir un programme géant de sélection de cerveaux surdoués, c’est-à-dire avec un QI égal ou supérieur à 160. L’institut Beijing Genomics Institute, le plus centre de séquençage de l’ADN au monde, veut comparer ce qui diffère dans le cerveau des surdoués du cerveau des personnes au QI standard.
Des armées d’ingénieurs chinois au QI supérieur ! ?
Cela ne va pas être une mince affaire, mais la science progresse si vite qu’il ne faut pas parier sur l’échec des Chinois. Au contraire, malgré la complexité d’un cerveau humain doté de quelque 100 milliards de neurones chacun doté de milliers de connections changeantes, il y a fort à parier que les Chinois (et d’autres labos dans le monde) arrivent un jour ou l’autre à une compréhension suffisante du génome humain pour agir dessus. De là à en faire une arme dans la bataille économique, il y a un (grand) pas que certains envisagent déjà.
Alors qu’en Occident, on se refuse à toute recherche sur les OGM et à toute sélection génétique des foetus, d’autres culture, d’autres pays n’ont pas ces hésitations : quand il s’agit d’utiliser le génome pour créer une population de chercheurs, d’entrepreneurs, d’ingénieurs au QI supérieur, certaines barrières éthiques ne résistent pas longtemps.
Comment s’adapter à ces évolutions, comment se préparer, alors que ce nouveau front vient de s’ouvrir dans la mère de toutes les batailles, la bataille de l’intelligence ?
Faut-il s’engager dans cette voie pour ne pas dépendre de l’Asie demain ou bien refuser de s’engager sur une voie douteuse ?
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