Une étude montre que les Français sont de plus en plus enclins à prêter leur voiture ou à utiliser des plateformes d’autopartage : vers un nouvel usage de la voiture?
La nécessaire adaptation des constructeurs automobiles
Le fait que le commanditaire d’une telle étude soit un constructeur automobile n’a rien d’un hasard. Les constructeurs automobiles sentent en effet le vent tourner et n’imaginent plus leur mission comme de simples vendeurs de voitures.
Ils ont, en effet, tout intérêt à se positionner sur le créneau puisque l’économie collaborative représente aujourd’hui un chiffre d’affaires mondial de 20 milliards de dollars, qui pourrait être dix fois plus élevé en 2025 : d’après les estimations, cette nouvelle économie progressera de 23 % par an dans les cinq prochaines années.
Plus facile pour se déplacer en ville © Montri Nipitvittaya
Vendre non plus une voiture mais un service de mobilité
Aussi, les constructeurs automobiles cherchent-ils de plus en plus à se positionner sur des systèmes d’autopartage, en nouant des partenariats avec des sociétés spécialisées chez nos voisins européens. Ainsi, certains vendeurs auto s’affichent aujourd’hui comme des « fournisseurs de mobilité ». C’est l’une des caractéristiques de l’économie du partage : on n’achète plus un bien, on le loue ou on le prête. On passe ainsi de la valeur marchande d’un bien à sa valeur d’usage.
Cette évolution implique de nombreux changements dans la manière de penser la voiture et l’espace public : moins de voitures individuelles, moins de parkings, plus d’espaces pour la mobilité douce et moins de pollution. On espère donc que cette tendance se poursuivra sur le fond.
Article republié
Illustration bannière : Prêter sa voiture un geste de plus en plus courant – © fongberrredhot