Les députés ont voté pour l’extension de l’allocation journalière de proche aidant aux personnes qui aident au quotidien des malades du cancer.
L’indemnisation des aidants est une réalité depuis octobre 2020 mais, bizarrement, les personnes qui aident des malades du cancer en étaient exclues.
1 Français sur 10 aide actuellement une personne atteinte de cancer
Depuis le 1er octobre 2020, les personnes s’occupant d’un proche malade peuvent faire suspendre leur contrat de travail et toucher une allocation. Versée par les caisses d’allocations familiales ou les caisses de la mutualité sociale agricole, celle-ci est fixée à 58,59 euros par jour. Mais elle n’est actuellement pas accessible aux proches aidants qui s’occupent d’un malade atteint d’un cancer. Les députés ont voulu changer cela en votant un amendement en ce sens.
Le scrutin à l’Assemblée nationale s’est fait à 109 votes pour et 92 contre, dans le cadre du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 (PLFSS). À noter que l’amendement avait été proposé par les élus de La France insoumise, sur proposition de la Ligue contre le cancer. Cette dernière fait remarquer que 38 % des Français ont été aidants de personnes atteintes de cancer au cours de ces cinq dernières années, et près d’1 Français sur 10 aide actuellement une personne atteinte de cancer. De plus, 1 aidant sur 3 aide seul ou quasiment seul un proche atteint du cancer. Cela, alors même que 62 % des aidants cancer exercent une activité professionnelle. Il était donc primordial de leur accorder, eux aussi, ce droit.
Le cancer change de visage, la nature de l’aide requise aussi
Comme l’explique la Ligue contre le cancer, en 40 ans, la cancérologie a connu d’importants progrès, ce qui fait que le cancer est passé d’une maladie aigüe rapidement mortel à une maladie chronique pouvant durer des années avec plusieurs récidives. L’assistance des proches aidants est donc aujourd’hui nécessaire sur une période assez longue, ou bien plusieurs périodes espacées dans le temps.
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Rappelons qu’au sens de la loi, est considéré comme aidant celui qui aide au quotidien une personne en perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap. La personne aidée peut être soit la personne avec qui l’aidant vit en couple, soit son ascendant, son descendant, l’enfant dont il assume la charge (au sens des prestations familiales) ou son collatéral jusqu’au 4e degré (frère, soeur, tante, oncle, cousin(e) germain(e), neveu, nièce…), l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au 4e degré de la personne avec laquelle le salarié vit en couple ou encore une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables, à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente.
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