L’Union Européenne choisit son camp
Selon l’avocate Blanche Magarinos-Rey, qui défend de nombreuses associations environnementales et interviewée par consoGlobe en 2010, « ce catalogue, initialement facultatif et ouvert à toutes les semences, est devenu, par une dérive administrative totalitaire, le pré carré exclusif des variétés « technologiques », non reproductibles et fortement consommatrices d’intrants chimiques, issues de la recherche agronomique et protégées par des droits de propriété intellectuelle (Certificat d’Obtention Végétale).
Cette dérive administrative a satisfait les ambitions monopolistiques d’un secteur professionnel sur le marché tout entier, ainsi qu’une certaine volonté politique d’industrialisation et de mécanisation de la production agricole. »
On se retrouve ainsi face à une situation ubuesque : les variétés anciennes, celles de nos ancêtres, deviennent progressivement interdites, au nom d’une « productivité agricole accrue », comme l’a mentionné clairement la Cour de Justice de l’Union Européenne dans la décision qu’elle a rendue dans l’affaire qui opposait Kokopelli à l’entreprise Graines Baumaux. Celle-ci a donc condamné l’association à verser 100 000 euros de dommages-intérêts pour concurrence déloyale.
L’Association est aujourd’hui en péril, car elle gêne la bonne marche des activités de sociétés commerciales bien installées et du lobby semencier, European Seed Association…
- Pour soutenir Kokopelli, rendez-vous sur : kokopelli-semences.fr
Source : communiqué de l’association Kokopelli La Biodiversité sacrifiée sur l’autel de la productivité
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Sur les semences :