Si la crise apporte son lot de morosité depuis 2008, elle a su influencer nos modes de consommation de manière très positive. En effet, le consommateur a su s’adapter à un nouveau contexte : il a dû se montrer plus malin et s’est aussi rendu compte que l’union fait la force ! Consommation collaborative et entraide ont changé la donne. Si les biens s’échangent très facilement, notamment grâce à Internet, c’est aujourd’hui le tour des services.
L’échange de services pour créer du lien social
« Échange petits travaux de plomberie contre leçon de piano. »
Il y a encore peu, ce genre d’annonces aurait paru loufoque. Aujourd’hui, l’échange de services est véritablement rentré dans les moeurs. Et c’est plutôt logique : tout le monde a un talent ou une compétence particulière. Alors, pourquoi garder cela pour soi alors qu’on peut partager son savoir et bénéficier en retour de celui des autres ?
L’Accorderie est un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté et l’exclusion et à favoriser la mixité sociale. Son pari : regrouper des personnes, les « Accordeurs », qui désirent améliorer leurs conditions de vie en échangeant des services sur la base de leurs propres savoir-faire.
C’est surtout vrai dans un contexte ou de plus en plus d’individus sont marginalisés, faute de moyens.
L’Accorderie est une communauté où l’on apprend à s’entraider gratuitement en fonction des compétences de chacun.
Les accorderies pour échanger et coopérer
Avec les bourses de troc en ligne, les échanges se multiplient et sur digitroc.com donnent une seconde vie aux produits.
Pour lutter contre l’exclusion, le réseau des Accorderies développe et encourage l’échange de services et de coopération.
Dans chaque Accorderie, c’est-à-dire un regroupement de personnes qui deviennent des Accordeurs, est mise à disposition toute une panoplie de services et conseils.
Tout type de services peut être rendu, et tous ont la même valeur. Ainsi, on échange 1h de service contre 1h d’un autre, sur le principe de l’égalité. Les échanges de services sont comptabilisés dans une « banque de temps ». Chaque participant dispose d’un « compte temps », et paie non pas en monnaie mais en « chèques temps » pour profiter des services.