En 2003, L’Arbre Vert, c’était 2 liquides vaisselle … Sept ans plus tard, les racines ancrées dans l’entretien écolo et le tronc bien solide, la marque s’est ramifiée en une cinquantaine de références, se reposant sur 4 branches : linge, vaisselle, sols / surfaces, et hygiène corporelle. Bref, près de 90 % de notre utilisation d’eau domestique pourraient se marier avec des produits L’Arbre vert… Mais que se cache-t-il derrière leurs jolies étiquettes ? Entretien à bâtons (presque) rompus avec Lisa Buono, chargée de communication de la marque.
- L’Arbre Vert et la bataille des lessives vertes
- Les produits L’Arbre vert : au-delà du prix…
- L’Arbre vert : les composants qui font débat
- L’Arbre vert : quelles innovations écolo ?
- Derrière L’Arbre vert, une forêt d’engagements ?
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L’Arbre Vert et la bataille des lessives vertes
consoGlobe : Lors de notre dernier entretien il y a 2 ans, vous affirmiez être leader sur le secteur de l’entretien écolo. Est-ce toujours le cas ?
Lisa Buono : Oui, L’Arbre Vert reste leader par rapport à l’ensemble des marques nationales ; la marque performe de plus en plus : on comptait en 2009 plus de 10 % de foyers acheteurs de produits L’Arbre Vert en France. De même, l’export de la marque est en cours dans des pays européens comme la Suisse ou la Belgique, même si, aujourd’hui, 99 % de notre activité est en France. Maison verte, Mir Nature active, Rainett, Ecover… la concurrence est pourtant rude.
Comment arrivez-vous à vous démarquer et convaincre les consommateurs ?
L.B : Il y a bien entendu l’aspect environnemental et sanitaire, avec des compositions d’origines naturelles, exclusivement minérales et végétales, sans substances toxiques. Mais il y a également tout l’aspect social à prendre en compte puisque nous sommes une PME française et fabriquons nos produits en France, contrairement à la plupart de nos concurrents. De même, nos produits sont tous écologiques, quand d’autres industriels choisissent de fabriquer des produits pétrochimiques classiques et des produits verts.
Les produits L’Arbre Vert : au-delà du prix…
Mais, si on s’en tient aux prix des produits, une question de nos internautes revient souvent : comment expliquer que le prix de vos produits soit supérieur à ceux de marques distributeurs (MDD) également certifiés écolo, via l’écolabel européen ?
L.B : Cette différence* s’explique par le fait que, par rapport aux MDD dites écologiques, nous allons au-delà de l’écolabel européen. Nous avons réellement une charte de qualité supérieure, allant au-delà de la simple certification, et excluant notamment certains composants autorisés en petite quantité par l’écolabel européen. Par exemple nous avons écarté de nos produits toutes les substances connues qui pouvaient représenter un risque d’allergie. De même, pour nos lessives, nous avons fait le choix de ne pas utiliser d’azurants optiques, contrairement à d’autres lessives écolabellisées.
L’Arbre vert : les composants qui font débat
Vous excluez certains composants allergènes de vos produits mais y mettez des parfums…
L.B : Oui, on en a un petit peu mais uniquement d’origine végétale et exempts d’allergènes ! Et encore : certains de nos consommateurs nous reprochent de ne pas avoir de parfums assez marqués. Les parfums de nos produits sont davantage présents pour satisfaire le consommateur qui a besoin d’avoir une lessive qui « sent bon ».
Autre composant de vos produits sujet à polémique en raison de son caractère irritant : le Sodium laureth sulfate. Avez-vous cherché des composants de substitution ?
L.B : Oui, mais pour l’instant nous n’avons pas de solutions. Mais il faut savoir que la molécule pétrochimique et celle d’origine végétale portent le même nom ; or, si effectivement nous avons du Sodium laureth sulfate dans nos produits, c’est à très faible quantité et exclusivement d’origine naturelle, sans conservateurs, donc aux propriétés moins irritantes que le SLS d’origine pétrolière.
Et qu’en est-il de l’huile de palme également contenue dans certains de vos produits ?
L.B : Tout d’abord nos fournisseurs respectent la charte RSPO (voir à ce sujet l’article du blog Consommer durable). Mais il faut surtout savoir que nous utilisons majoritairement de l’huile de palmiste, c’est-à-dire le noyau de la noix, qui est un « déchet » : si nous ne l’utilisions pas, il serait tout simplement jeté !
Cette huile de Palme et d’autres matières premières de vos produits viennent de très loin. A l’image des produits du commerce équitable, le coût environnemental dû à leur transport ne réduit-il pas à néant les avantages écologiques de vos produits par rapport à d’autres ?
L.B : Bien entendu, des matières premières sont d’origines lointaines, mais sachez que plus de 80 % de nos fournisseurs sont en France et en Europe, que ce soit au niveau des matières premières ou des emballages. Et la fabrication et le conditionnement de nos produits une fois formulés sont effectués dans notre usine près de Poitiers.