La viande, ou plus précisément, la consommation excessive de viande, n’a pas bonne presse ces temps-ci , c’est à dire en ces temps de réchauffement climatique et d’épuisement des ressources naturelles. Un rapport émis par la FAO, appelé « Troupeau vivant dans la nature changeante », enfonce le clou.
Viande : 1,7 milliard d’animaux d’élevage
D’après ce rapport*, l’impact sur l’environnement de la consommation effrénée de viande dans les pays riches est catastrophique. A le lire, on comprend mieux la campagne des associations qui militent pour instaurer une limitation volontaire de la consommation de viande, en instaurant le lundi sans viande.
Pays occidentaux/ pays pauvres : le fossé de la viande
Le contraste est flagrant entre les pays pauvres, dans lesquels certains ne mangent jamais de viande ou ne possèdent même pas de quoi élever une poule, et les pays occidentaux où on se gave de viande. Que penser de ces médecins qui prescrivent des régimes basés exclusivement sur la consommation de viande ? ! A tel point qu’on prévoit un doublement de la production de viande d’ici 2050.
En 2050, il y aura +34 % de bouches à nourrir par rapport à 2009. L’évolution des comportements alimentaires est inéluctable, poussée par des hausses de revenus et l’urbanisation croissante, impliquant des changements dans la production.
Entre 1970 et 2009 la consommation de viande est passée de 25 kg par personne et par an à 38 kg. Or il faut :
- 4 calories végétales pour produire 1 calorie animale de porc ou de poulet,
- 11 calories végétales pour le boeuf ou le mouton.
Kebab, de la viande mais pas que
La viande gagne du terrain
Dans les pays qui s’enrichissent rapidement (Inde, Chine), les nouveaux riches s’empressent de se mettre à manger de la viande régulièrement, y compris quand ce n’est pas conforme à leur cuisine traditionnel. L’élevage d’animaux destinés à la consommation représente 1,7 milliard de têtes.
Ces animaux d’élevage sont la cause de :
- 18 % des émissions de gaz à effet de serre,
- 9 fois plus de pollution à l’azote (par les excréments) que celle causée par toute la population humaine sur Terre,
- l’utilisation d’un tiers des terres arables de la planète,
- 40 % du produit agricole mondial,
- maladies sorties d’élevage malsains ou contre-nature : « vache folle », grippe aviaire, …
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Veuillez noter qu’Emma et consoGlobe ne donnent ici que des informations et conseils de portée générale. Pour des conseils personnalisés, il faut soit contacter Emma en tant que diététicienne, soit consulter un médecin nutritionniste.
* Rapport « Livestock in a changing landscape » : plus de détail sur l’impact de la viande