Bon plan anti-crise : le prêt d’argent entre particuliers

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 4 Sep 2012, à 18 h 10 min
Bon plan anti-crise : le prêt d’argent entre particuliers
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Lorsque l’on regarde le verre à moitié plein, on s’aperçoit que la crise peut parfois développer imagination et initiatives. Quand on a besoin d’argent pour financer un projet, il arrive qu’on puisse compter sur la solidarité de ses semblables. Aujourd’hui, plus besoin des banques : il est possible, comme c’est le cas depuis près de 10 ans en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis d’emprunter de l’argent à des particuliers.

Se passer des banques pour emprunter

Comment fonctionne le prêt entre particuliers ? Le principe du crédit communautaire – appelé aussi crédit peer-to-peer ou P2P – est celui de mettre en relation des particuliers qui ont besoin d’argent pour financer un projet, des travaux, un véhicule etc. et des particuliers à la recherche de placements intéressants.

Côté prêteur, on évite de cette manière le recours à un compte épargne, côté emprunteur, on se passe de la demande de prêt personnel auprès de banques traditionnelles.

Le concept se rapproche de celui du crowdfunding dont nous vous parlions dans un précédent article.

La différence est qu’il ne s’agit pas là pour les prêteurs de financer un projet précis mais plutôt une façon d’épargner tout en venant en aide à son prochain.

Ces établissements de crédits communautaires en ligne répondent aux mêmes demandes que les établissements de crédit classiques  : crédit à la consommation, automobile, travaux, etc.

Si en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis le prêt d’argent entre particuliers sans intermédiaire bancaire est devenu presque monnaie courante avec Zopa chez l’un et Prosper chez l’autre, en France, le modèle a du mal à émerger. Il se trouve qu’ici, le cadre juridique est beaucoup plus compliqué. Prêt d’union a réussi à sortir son épingle du jeu, et se présente comme le premier établissement français de crédit entre particuliers (voir p.2)

Pourquoi emprunter entre particuliers ?

Bien souvent, les particuliers bourrés d’initiative se tournent vers la finance participative (via des plateformes telles que Ulule, KissKissBankBank, etc.) parce que leur banque leur refuse le crédit.

Toutefois, l’objectif du prêt entre particuliers n’est pas d’accorder une somme d’argent à quelqu’un qui ne serait pas solvable et dont les portes de toutes les banques se seraient fermées devant lui. Il peut s’agir par exemple du cas de travailleurs indépendants, auprès desquels les banques se montrent en général frileuses car elles les jugent peu fiables.

Dans tous les cas, une plateforme collaborative de prêts en ligne doit étudier chaque dossier pour vérifier l’identité de l’emprunteur et sa solvabilité.

Mais l’impossibilité d’emprunter à une banque n’est pas la seule motivation, loin s’en faut. Beaucoup de prêteurs passent à l’acte par conviction : ils souhaitent emprunter différemment, ils ne font plus confiance aux banques ou ils jugent leur taux d’emprunt abusif. Avec les plateformes collaboratives de prêt en ligne, les taux tournent autour de 5 à 8 %.

Conseil  : que vous soyez emprunteur ou épargnant, vérifiez que le site en question bénéficie de l’agrément de la Banque de France ou agrément ACP ( Autorité de contrôle prudentiel)

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La suite p.2> un phénomène encore marginal

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...