Phosphore des poussières sahariennes : un excellent facteur de croissance pour les plantes amazoniennes
Le phosphore d’origine biologique contenu dans les squelettes de poissons est facilement assimilable par les plantes. Ces dernières reçoivent donc du ciel une matière organique nécessaire à leur bonne croissance.
Très rare dans la plupart des sols (95 % des gisements de phosphate se trouvent dans la seule région du sud marocain et de l’ex-Sahara Espagnol, dit Sahara Occidental), le phosphate n’en est pas moins vital pour le développement des végétaux.
Les racines ne peuvent dégrader qu’une toute petite partie des éléments présents dans le sol. Et pour cause, le phosphore minéral n’est pas mobile et l’aide des champignons leur est nécessaire pour que les arbres et les herbes puissent capter les quantités qui leur sont nécessaires pour croître et se multiplier.
> Consultez le planetoscope pour découvrir la diffusion de poussières du Tchad vers l’Amazonie.
Le phosphore de la dépression de Bodélé : quelle quantité et pour combien de temps ?
A ce jour, personne n’est en mesure de calculer la quantité de phosphore présent dans la dépression de Bodélé.
Sables, de terre et de poussières emportés de la mer d’Aral par le vent
La principale auteure de l’étude menée, Karen Hudson-Edwards est donc inquiète.
« Pour le moment, nous ne savons pas combien de temps la dépression Bodélé va continuer à fournir du phosphore à l’Amazonie. Alors que la forêt équatoriale est déjà sous la menace des activités humaines, nous espérons conduire des recherches plus approfondies pour déterminer quand cette importante source de fertilisant s’arrêtera », souligne-t-elle.
Ne trouvez-vous pas cela fabuleux ?
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