Un travail à plus petite échelle
Ces dernières années, néanmoins, les scientifiques se sont montré capables de manipuler la lumière à une toute petite échelle, la triant par couleur, la piégeant et la guidant d’un point à une autre. Pour cela, ils ont utilisé des couches très fines de matériaux incluant des petites lignes plus petites encore que la longueur d’ondes. Ce système ne prendrait pas plus de place qu’un panneau solaire classique actuel. Une couche décomposerait la lumière, la triant par couleur, avant de l’envoyer vers une seconde strate composée d’un ensemble de cellules solaires correspondant à chaque couleur.
Pas de stock suffisant pour l’industrie solaire
Le problème actuel concerne la fabrication : personne ne fabrique des matériaux de ce type à grande échelle, à un volume suffisant pour l’industrie solaire. Mais pour Atwater, le système est comparable à un écran plat de télévision, lequel est déjà un appareil assez sophistiqué en ce qui concerne la manipulation de la lumière, avec des millions de transistors pour passer de pixels colorés à d’autres.
Un système relativement primitif
« Les premiers systèmes sortis coûtaient des milliers de dollars et avaient des défauts.« , explique Atwater, « Maintenant, vous pouvez en trouver à moins de cent dollars pour une qualité presque parfaite, et le prix baisse sans cesse. Les écrans sont un exemple comparable à celui des panneaux solaires, mais sont des circuits complexes opto-électroniques. Ce que nous proposons est en fait primitif par rapport à cette norme« .
Ce n’est qu’une question de temps
Selon Atwater, les éléments nécessaire à fabriquer ces matériaux nanostructurés commence à arriver sur le marché. Ils restent chers, puisque le volume de production est encore faible. De leur côté, les chercheurs seront bientôt capables de produire des semiconducteurs très minces et les appliquer à des systèmes comme celui qu’ils visent. Ne reste qu’à atteindre un bon niveau de prix et appliquer la théorie à la pratique.
(images : © CC, Kenny Mc, Sam Bald, refeia, Steve Burke, Groume)
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