Des pesticides qui s’accumulent dans le sang et y restent
Ce rapport de l’InVS se penche aussi sur la présence dans le sang des Français de produits de synthèse qui ont longtemps été été utilisés dans les encres et les peintures avant d’être progressivement délaissés : il s’agit des polychlorobiphényles non dioxin-like (PCB NDL).
Le taux de PCB NDL dans le sang est important à suivre, même si on les a plus ou moins abandonné car ces PCB NDL tendent à s’accumuler dans l’organisme au cours du temps, principalement via l’alimentation.
Conclusion n°1 : on est plus exposé en France qu’en Amérique du Nord, au Canada ou encore l’Allemagne.
Conclusion n°1 : la concentration sanguine de PCB NDL mesurée dans la population française est légèrement supérieure à ce qui est mesuré dans les autres pays européens, et 5 fois plus élevée que celle relevée aux États-Unis.
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Repère : Les pesticides, un mal français
Déjà en 2008, l’INCS avait fait un point sur la France et les pesticides : placée au 2ème rang des utilisateurs de pesticides avec près de 78.000 tonnes utilisées par an, la France est tout à fait concernée par les maladies professionnelles liées à l’emploi de pesticides. En effet, la population exposée aux pesticides est très nombreuse : 664 000 exploitations agricoles, représentant une population active familiale de 1 155 000 personnes employant environ 154 000 salariés permanents.
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(1) 2ème tome du rapport « Exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement consacré aux pesticides et aux polychlorobiphényles non dioxin-like (PCB-NDL) », publié le 29 avril 2013 par l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS). Le Le tome 1 du rapport fait une présentation globale de l’étude (personnes de 3 à 74 ans incluses en 2006-2007) et offre des fiches détaillées pour les 11 métaux ou métalloïdes incriminés : antimoine, arsenic, cadmium, chrome, cobalt, étain, mercure, nickel, plomb, uranium, vanadium.