Malgré quelques contradictions, l’opération menée par Altermove a été l’occasion de constater où en est l’île d’Yeu par rapport aux îles bretonnes, qui se sont engagées dans des politiques « vertes » il y a plusieurs années déjà.
Yeu : écolo mais pas trop…
L’île d’Yeu, c’est charmant et l’homogénéité du patrimoine immobilier, fait de petites maisons basses, blanches et aux volets bleus, y est pour quelque chose. Pourtant, malgré des velléités écologiques, nous n’avons vu que 2 panneaux solaires sur toute l’île !
« C’est parce qu’on n’a pas le droit de mettre des panneaux sur nos toits, question d’esthétique » explique Damien, propriétaire sur l’île. « On pourrait pourtant mettre les panneaux du côté jardin ? » Le respect du patrimoine se fait-il contre son équipement en dispositif écologique ?
En ce qui concerne les véhicules, force est de constater que la voiture est toujours bien présente « Quand on a une famille avec trois enfants et qu’on doit aller faire les courses, on ne peut pas s’en passer ! », constatait Marie Brossier, directrice générale adjointe de la mairie.
Yeu est le paradis des vélos mais également des Méharis, des vielles Clio et 205 et autres Punto qui vont finir leur vie sur l’île. Pourquoi pas ?
Pourtant les Autorités locales, qui affichent une volonté de pousser l’écologie, pourraient ne pas laisser s’installer de nouveaux et gros véhicules circuler sur l’île. Vu sa taille, sa population (aisée), sa géographie, Yeu aurait une carte à jouer à devenir une île où on circule 100 % électrique… et où on élimine les Range Rover ou les Volvo diesel… qui font tâche parmi la foule des vélos.
Polémique ?
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Yeu Une île au succès grandissant
Le nombre de visiteurs a quintuplé entre le milieu des années 1960 et le début des années 1990 passant de 100 000 à 500 000 touristes. Le tourisme n’a pas épargné l’île par le développement de l’urbanisation. Entre 1975 et 90, le nombre de logements est passé de 2 297 à 4 004 dont plus de la moitié de résidences secondaires. Ce passage à une économie duale a généré des dynamiques territoriales importantes d’autant que la construction de résidences secondaires s’avère fortement consommatrice d’espace.
Depuis le début des années 1970, les espaces urbanisés s’accroissent au rythme de 12 % par an et ont été multipliés par deux depuis ces quinze dernières années et sont caractérisés par une atomisation de la construction. 67 % des îlots urbanisés ont été construits sur des surfaces inférieures à 2 500 m2 empiétant sur les espaces de végétation naturelle.
source : Christine Colaruotolo in //histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/cco/cco020_iles.pdf
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