Manger du poisson, c’est sain et c’est bon. Mais d’un autre coté, la surconsommation et la surpêche vident les océans et on craint une pénurie globale de poissons à un horizon assez proche. C’est le cas de notre poisson du jour : l’espadon.
Méthodes de pêche de l’espadon
La méthode la plus courante pour pêcher l’espadon est la palangre. Il s’agit d’un cordage sur lequel sont positionnées des lignes plus courtes munies d’hameçons. Ce type de pêche cause bien des dégâts et est notamment responsable de la disparition de certains oiseaux marins tels que les albatros qui se retrouvent piégés. Les oiseaux ne sont pas les seuls à être en danger à cause de la pêche à la palangre : c’est le cas aussi des requins et des tortues de mer.
Indirectement, la diminution des stocks d’espadon entraîne la prolifération des méduses, celles-ci représentant un mets de choix pour ce poisson.
L’espadon est aussi pêché à la traîne, à la dérive ou encore par la technique du jigging.
Taille minimale de capture
En mer Méditerranée, il est interdit de pêcher des espadons mesurant moins de 90 cm.
Une pêche durable de l’espadon est-elle possible ?
Le Canada s’impose en modèle pour la pêche de l’espadon, puisqu’il instaure des contrôles rigoureux. La première étape a été de limiter le nombre de licences accordées aux pêcheurs. Des restrictions sont imposées aux bateaux, les dates d’ouverture et de fermeture de pêche de l’espadon ainsi que les lieux autorisés ont eux aussi été modifiés afin de protéger les juvéniles et afin de rétablir un stock sain et pérenne.
Cette gestion plus durable de la pêche s’étend aux autres pays, via la participation du Canada à des commissions internationales telles que la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), la Commission des pêches du Pacifique Centre-Ouest (CPPCO) et la Commission interaméricaine du thon tropical (CITT).
Espadon et consommation
Espadon et pollution
L’espadon étant un poisson prédateur qui consomme en quantité d’autres poissons, il bioaccumule fortement le mercure c’est-à-dire qu’il absorbe le métal et le conserve dans ses tissus musculaires.
Il est donc recommandé en particulier aux personnes sensibles comme les femmes enceintes, allaitantes ou les enfants, de ne pas consommer d’espadon.
Manger de l’espadon
source : cuisine.elle.fr
Vous l’aurez compris, l’espadon étant menacé, il est à consommer avec la plus grande modération en prenant garde à se renseigner sur son lieu de pêche : certaines pêches sont durables selon les eaux dans lesquelles il a été pêché et également selon la technique de pêche elle-même.
Ainsi, il est conseillé de totalement boycotter l’espadon venant de Méditerranée puisque l’espèce y est en voie d’extinction. Cependant, d’autres stocks sont relativement plus sains (Atlantique Nord et Pacifique).
Qualités nutritionnelles de l’espadon
L’espadon est un poisson semi-gras, apportant peu de calories. Pour 100 grammes d’espadons :
Calories |
116 |
Protéines |
19,2 g |
Glucides |
0 g |
Lipides |
4,3 g |
dont acides gras saturés |
0,93 g |
dont acides mono et poly-insaturés |
2,8 g |
Cholestérol |
39 mg |
Phosphore |
262 mg |
Sodium |
102 mg |
Sa chair blanche, ferme et striée s’apparente à celle du thon. Il se trouve frais sous forme de darnes ou en filet. Vous pouvez également l’acheter congelé, fumé ou en conserve.
Il peut se cuisiner grillé, braisé, poêlé, en carpaccio ou encore mariné. Les amateurs recommandent de le pocher 1/4h avant cuisson, afin de le rendre plus digeste.
*
Retrouvez tous les poissons à consommer un peu, beaucoup, ou pas du tout :