Pollution lumineuse, ouvrons les yeux !
La pollution lumineuse ou photopollution est causée par les éclairages artificiels qui sont omniprésents dans les villes et même dans les villages.
Les astronomes ont été les premiers à alerter l’opinion publique sur ce phénomène directement lié aux activités humaines dès les années 1980. L’association américaine Dark Sky sensibilise le grand public sur ce phénomène depuis 1988. Phénomène qu’il ne faut d’ailleurs pas minimiser : 20 % de la surface du globe peut être considérée comme atteinte par la pollution lumineuse. D’ailleurs, le Grenelle de l’environnement la place au même niveau de nuisance que la pollution sonore.
Même si elle est moins connue que d’autres formes de pollution, il n’en reste pas moins que la pollution lumineuse a des conséquences lourdes sur la biodiversité. Premières victimes, les oiseaux migrateurs complètement désorientés par ces sources de lumière. Les autres animaux, y compris l’Homme, sont eux-aussi touchés, la lumière artificielle perturbant le cycle biologique. Cette forme de pollution n’épargne pas non plus le règne végétal.
Pollution lumineuse, les chiffres
- En France, 9 millions de lampes serviraient à éclairer villes et campagnes, ce qui représenterait 1.260 MW, soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire, selon l’Ademe.
- L’éclairage public constitue pour les communes 23 % de la facture globale d’énergie et 38 % de la facture d’électricité. La consommation était estimée en 2000 à 91 kWh/an/hbt contre 70 kWh en 1990.
- La plupart des lampadaires actuels perdent 30 à 50 % de la lumière qui va directement vers le ciel ! Or l’Ademe estime qu’on pourrait faire environ 40 % d’économies sur les dépenses d’éclairage public en modifiant quelque peu les installations actuelles.
*
Sur le même thème :