Un nouveau monde fait de TIC et de déplacements locaux
Ce serait donc très récemment que la baisse durable de la mobilité se serait produite, ce qui explique pourquoi beaucoup ne la perçoivent pas encore.
En effet, malgré des signaux contraires comme l’explosion du nombres d’avions dans le monde, l’humanité serait entrée dans une ère dans laquelle « la bicyclette risque de jouer dans nos sociétés futures un rôle fondamental ».
La mutation énergétique et la baisse des déplacements, périurbains notamment, seraient donc une « tendance lourde ».
La mue vers une économie locale
Il faut s’attendre à « un affaissement voire un effondrement des espaces métropolitains » qui ont pourtant été LE modèle de développement du siècle dernier.
Il faut se « projeter sur le temps long d’un essor plus autarcique ». Autrement dit, la valeur ajoutée de l’économie va se recentrer, se relocaliser dans un périmètre à l’horizon, d’espace et de temps, restreint.
La nouvelle approche économique met au centre le développement des territoires – agriculture, énergie, commerce – et rendra nécessaire à la fois « une nouvelle gouvernance » mais également une multiplication des « réseaux d’entraide » car « la prospérité future impose de se retrousser les manches sur un territoire partagé » et « de responsabiliser les populations à l’échelle de leur bassin de vie ».
Le territoire devient donc le socle privilégié des échanges économiques et des rapports sociaux.
C’est un vrai changement de mentalité qui nous attend, car nous sommes imprégnés de l’idée que le progrès et la croissance sont synonymes de plus de déplacements, de libre circulation des biens, de voyages lointains.
Une vraie « révolution conceptuelle ».
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La Nouvelle économie des territoires, Editions Apogée, 19 euros