Evgenia Chirikova, contre la fragmentation forestière en Russie
Connue sous l’appellation « poumons verts de Moscou », la forêt de Khimki comprend 2 500 hectares de parcs protégés par le gouvernement fédéral dans la banlieue nord de Moscou. La forêt de Khimki est l’une des plus anciennes du pays et elle abrite une faune abondante.
En 2007, le gouvernement russe a annoncé des plans pour construire une autoroute qui relierait Moscou et Saint-Pétersbourg. Il a choisi un tracé coupant la forêt, alors que des alternatives étaient possible.
Evgenia Chirikova qui avait déménagé dans cette région pour que ses deux petites filles puissent grandir près de la nature, s’est insurgée contre ce projet. Elle a quitté son emploi d’ingénieur pour former le groupe « Défendre la forêt de Khimki ». Grâce à ses efforts, la jeune femme a réussi à mobiliser une foule de 5 000 personnes contre ce projet et a récolté plus de 50 000 signatures, ce qui est du jamais vu en Russie.
Plus fort encore, le groupe a réussi à convaincre les principaux bailleurs de fonds du projet de retirer leur financement. Chirikova et les manifestants ont été arrêté et menacés à plusieurs reprises depuis 2008. Dans un climat de répression politique et civile violente, Chirikova et ses collègues continuent à se battre pour une route alternative et un arrêt absolu à la destruction de la forêt. En militant pour une réforme politique, la jeune femme est devenue un véritable symbole dans son pays auquel elle donne un nouveau souffle.
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La suite p.5> Edwin Gariguez (Philippines)