Les pratiques de plus en plus irréprochables du fonds souverain norvégien
Le fonds souverain norvégien choisit les secteurs dans lesquels il investit
Les fonds souverains sont de plus en plus attentifs à ne pas investir n’importe comment dans n’importe quel secteur.
Peut-être ce dont rêve du gestionnaire du fonds la nuit
Par exemple, en 2013 le fonds souverain australien a décidé de ne plus investir dans le secteur du tabac et a vendu toutes ses participations dans ce type d’entreprises
Mi-octobre 2013, c’est le fonds norvégien qui a annoncé se retirer de 5 entreprises importantes, jugées responsables de dégâts environnementaux. Il s’agit des entreprises suivantes :
- Une société sud-africaine, AngloGold Ashanti, accusée de mauvaises pratiques environnementales
- Les groupes forestiers malaisiens, WTK holdings Berhard et Ta Ann Holdings Berhard,
- Les sociétés minières chinoises et péruvienne, Zijin Mining Group et Volcan Comapian Minera
- La société indienne Zuari agro chemicals a aussi été visée du fait de sa pratique de faire travailler des enfants.
Le fonds norvégien a ainsi décidé de ne plus investir chez les cigarettiers, mais également dans les sociétés qui portent atteinte aux droits de l’homme, qui fabriquent des armes « particulièrement inhumaines ». Le fonds exclut également de ses investissements un certain nombre d’entreprises dont les activités sont jugées non éthiques, par exemple les entreprises impliquées dans la fabrication d’armes nucléaires.
Le fonds australien qui gère les retraites des fonctionnaires avait lui aussi décidé de boycotter les fabricants de tabac et a retiré 174.2 millions, soit 0.3 % de ses encours, de 22 entreprises.
Des modalités d’investissement qui font débat
Cette éthique entraîne une prudence et une lenteur de décision que certains contestent actuellement les sphères du pouvoir à Oslo.
Et il serait question de déléguer la politique d’investissement du fonds à la banque centrale. Ce que refusent les partisans d’une vertu accrue. Selon eux, cela mettrait des freins à cette politique d’investissements éthique.
Par exemple, comme le note Le Monde, sur la question « d’exclure les producteurs de charbon, comme le suggère le parti de gauche, qui dénonce la pollution dont l’industrie est responsable. Un tel désinvestissement pourrait placer le gouvernement en porte-à-faux vis-à-vis de pays comme l’Australie, la Chine ou de grandes entreprises minières comme Glencore et Rio Tinto. Sans compter que le pays détient lui-même une mine de charbon et une centrale dans l’Arctique« .
Bravo ! Un exemple pour les fonds américains et anglais ?