Le cercueil en carton : des vertus écolo contestées
Car aussi léger et biodégradable soit-il, le cercueil en carton n’est pas autorisé à la crémation (procédé choisi par un tiers des Français). S’il permettrait selon ses partisans de diviser par 2 le temps d’incinération (45 min au lieu de 2h), les crématoriums pointent le fait qu’il nécessiterait bien plus d’énergie pour sa combustion.
- En faisant un petit tour sur le blog des Services Funéraires de Paris, on peut par exemple y lire que « dans le processus de crémation, le bois du cercueil participe à l’apport calorifique nécessaire à la crémation pendant au moins 60 % du temps. Si l’on remplace le bois par du carton, nous sommes obligés d’utiliser beaucoup plus de gaz. Or, comme chacun le sait, le bois est une énergie renouvelable alors que le gaz est une énergie fossile non renouvelable. En utilisant le carton, on aggrave l’effet de serre et gâche de l’énergie« .
- Il est également précisé que le carton produit des particules volantes appelées flocs qui encrasseraient les fours.
Info ou intox ? Car il reste à savoir si ces propos ne sont pas tenus sous la pression des entreprises de pompes funèbres, réticentes à l’utilisation du cercueil en carton car pas assez coûteux… Alors, prêts malgré tout à vous faire cartonner ?
Encore discret en France, le cercueil en carton fait pourtant des émules chez nos voisins européens depuis plusieurs années : en Angleterre, on compte par exemple près de 4000 demandes par semaine.
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