Manger bio… manger écolo ?
Acheter des produits bio chez les grands distributeurs, notamment via leurs sites internet pour plus de rapidité, représente un investissement équivalent à l’achat de produits de grandes marques encore majoritaires dans les rayons. Mais c’est investir dans des produits plus sains et dont la culture est plus respectueuse de l’environnement.
Cependant, selon nous, trois problèmes subsistent pour ce qui est des achats bio en grande surface :
- Très peu de variétés de viandes et de poissons bio sont présents en grande surface, quelque soit le distributeur, avec des produits de la mer AB souvent limités aux filets fumés (saumon, truite…) et très coûteux alors que seuls le steak haché et le poulet bio sont proposés en viande (hors charcuterie).
La faible production de l’agriculture bio en France
- La faible capacité de production bio française (seulement 2 % de notre surface agricole) et cette course aux petits prix par les distributeurs les poussent à importer près de 50 % des produits bio : plus de la moitié des fruits et légumes bio, ainsi que 40 % de l’épicerie sèche, proviennent de nos voisins européens, du Maroc, de Turquie, voire de beaucoup plus loin selon l’Agence bio. Résultat : des émissions de CO2 liées aux transports non négligeables.
- Les emballages des produits bio sont souvent identiques à ceux des produits « lambda », c’est-à-dire trop nombreux et avec des matières pas du tout écolo (plastique, papiers et cartons non recyclé, etc.).
Or manger écolo signifie aussi faire attention au suremballage, à la saisonnalité et au lieu de culture ou d’élevage des produits frais, etc.
C’est pourquoi les personnes désirant s’inscrire dans une démarche 100 % bio ET écolo devront pour le moment privilégier les produits bio via les circuits les plus courts (vente locale ou directe) tels que les AMAP dont les prix des paniers restent constants et fixés en début de saison entre les consommateurs et les producteurs, même s’il ne s’agit pas de « premiers prix ».
Mais il s’agit aussi d’un cercle « vertueux » : plus les « amapiens » seront nombreux, plus les producteurs pourront vivre de ce commerce direct et proposer des prix toujours plus accessibles.
Alors, prêts à franchir le pas ?
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