On les trouve au rayon frais des légumes, emballées en barquette ou sous-vide, surtout pendant l’hiver. Ces carottes sont mini, toutes parfaitement calibrées et arrondies de chaque côté, bien orange. Trop belles pour être naturelles ? Épluchons ensemble la mini-carotte
La mini-carotte, un légume pas si aimable
Que faire des carottes difformes ou trop abimées ? Les couper en tronçons de même calibre et les vendre. C’est toujours ça de pris !
Le père de ces mini-carottes (ou baby-carrots) est Américain : Mike Yurosek, agriculteur californien, a eu cette idée de génie au début des années 1980.
Bref, d’introduire les légumes dans la junk-food, en gardant le côté croquant et sucré et la proximité des couleurs (du jaune à l’orange). Une bonne intention. Mais l’enfer alimentaire en est pavé !
La mini-carotte, un produit de snack
Pour mettre les mini-carottes dans le même panier que les chips, il faut leur donne le même code marketing : des sachets sous-vide, une couleur agressive, une fenêtre pour voir le produit éventuellement. Et des goûts et des textures différentes : plus ou moins croquantes, plus ou moins sucrées, avec ou sans goût piquant…
A quand les goûts fromage ou bacon, pour ressembler vraiment aux chips ? !
Résultats : Aux États-Unis, 1/3 des carottes fraîches sont vendues sous forme de mini-carottes !
Comment sont fabriquées les mini-carottes ?
La mini-carotte américaine n’est plus issue des restes de production, mais fabriquée à partir d’une seule et même variété, très appropriée à la découpe et à ce marché sous-vide (appelé 4e gamme) : la fine et sucrée carotte Imperator, star du marché Nord-Américain.
Juste après la récolte, elles sont transportées le plus rapidement possible à l’usine. Lavées, calibrées par diamètre puis coupées et débarrassées des morceaux mal calibrés, elles sont d’abord grossièrement pelées, puis abrasées de façon plus douce, et finalement recalibrées pour être ensuite mises sous-vide.
Des conséquences nutritionnelles et environnementales
Un intérêt nutritionnel bien limité
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Bref, au final, il ne reste quasiment aucun bienfait nutritionnel à manger ces carottes rabotées et trop vieilles.
Autre inconvénient : Ies mini-carottes deviennent gluantes ! Ce phénomène tout à fait naturel, lui, est du à la présence de ferments lactiques sur la carotte qui se développent avec le temps et en atmosphère sous-vide.
Comme toutes les carottes, les mini devraient être mangées rapidement et conservées le moins longtemps possible. Tout le contraire du concept de ces légumes snack !
> Suite : Une pollution record dans la ville de production
Bonjour,
Bon article, sauf que la fin est trompeuse : la pollution horrible à Bakersfield n’a pas grand chose à voir avec les mini-carottes! Le smog dans cette région est surtout causé par les millions de véhicules roulant à Los Angeles et San Francisco ainsi que la topographie (Bakersfield est dans la vallée de San Joaquin où les montagnes emprisonnent l’air pollué et où il y a beaucoup de brouillard (smog = smoke + fog ou fumée combinée au brouillard). Selon le site Examiner.com, le smog de Bakersfield est causé à 57% par les véhicules routiers et à 20 % par les véhicules hors-route combinés aux tondeuses et autres équipements domestiques à essence. Les feux extérieurs, pratique courante chez les agriculteurs de la région, est responsable de 9% de cette pollution. Les industries, 11%. Le chauffage au bois, 3%. Source: examiner.com/list/who-contributes-the-most-air-pollution-the-valley-five-surprising-answers
Quand je pense que l’entreprise Florette est implantée au pays de la carotte, à deux pas des producteurs, dans la Manche…!
C’est intéressant mais pourquoi la production de mini-carottes pollue plus que d’autres ? D’où vient le problème exactement ?
Une pollution record dans la ville de production. Article suivant.