Les Journées Annuelles Développement Durable et Entreprises à Lille (JADDE) ont lieu chaque année au mois de décembre. Jadde veut être le parfait rendez-vous pour faire le point sur le développement durable en entreprise. Levier de performance et de compétitivité, il vous concerne tous, que vous soyez dirigeant d’entreprise petite ou grande, cadre ou décideur. consoGlobe a été le partenaire de Jadde pour le 10 anniversaire.
Nous avons donc interrogé Didier Copin, manager des Projets Développement Durable/Environnement et directeur des Projets à la CCI Grand Lille.
Pourquoi la CCI Grand Lille a-t-elle ressenti le besoin de créer un salon sur le thème du développement durable ?
Il s’agit de faire se rencontrer tous ceux qui s’intéressent à ce sujet mais qui souhaitent voir comment mieux l’appréhender, comment s’engager pas à pas dans le développement durable.
Pourquoi une grande CCI comme celle de Lille s’engage-t-elle dans ce projet ?
Le CCI Grand Lille considère aujourd’hui que le développement durable permet aux entreprises deux choses.
D’une part, d’optimiser leurs performances : globales, mais aussi environnementales, sociales et sociétales mais bien sûr aussi les performances économiques, au quotidien et à court terme. Le développement durable ouvre aussi des perspectives d’avenir, notamment autour de nouveaux modèles économiques. Pour nous, c’est véritablement le métier d’une CCI que d’accompagner à la fois dans le quotidien les entreprises pour qu’elles soient plus compétitives et aussi ouvrir des voies d’avenir : comment sortir de la crise ? Le développement durable apporte des solutions.
Quels seront les points saillants de ce salon Jadde anniversaire ?
Nous avons 3 temps forts.
La conférence d’ouverture
Le message étant aux entreprises : que doit-on faire aujourd’hui dans un contexte de crise ?
A la fois continuer à optimiser tout en commençant à s’inscrire dans un modèle d’avenir, en transition pour sortir de la crise par le haut.
Le 2ème temps fort est la 2ème édition du concours régional d’éco-conception
Le 3ème temps fort évoque la performance au travers de la qualité
On travaille donc sur le qualitatif : l’économie de la fonctionnalité met l’accent sur la valeur ajoutée, l’usage réel du produit et les fonctionnalités qu’attend le client. En consommation alimentaire on peut tout à fait consommer du bio : consommer moins et consommer mieux, des produits de meilleure qualité, meilleurs pour la santé à l’opposé de la malbouffe. Certaines conférences évoquent d’ailleurs cet aspect.
La qualité évoque la « réjuvénation » autrement dit renouveler son entreprise.
Les entreprises connaissent plusieurs phases et cherchent à rebondir, ce qu’on peut faire de plusieurs manières : soit se diversifier avec des offres complémentaires, soit la réjuvénation, en renouvelant son corps de métier, et ainsi se reposer la question de la valeur ajoutée apportée aux besoins des clients.
Jadde, c’est aussi la remise des trophées du prix régional qualité performance organisé par le Mouvement Français pour la qualité.
Qu’y a-t-il de nouveau dans JADDE cette année ?
Chaque année, on trouve de bonnes pratiques, des retours d’expériences, des conseils, des villages partenaires. C’est aussi le cas cette année, avec également des conférences pour ouvrir l’horizon sur le travail des trente prochaines années pour aller vers de nouveaux modèles économiques et un développement qualitatif.
« Nous ne pouvons construire l’avenir avec des solutions du passé, cela pose la question de l’expérience à renouveler chaque jour dans un monde qui bouge. »
Outre les bonnes pratiques et les retours d’expérience, le plus difficile est que les entreprises, les cadres, les managers, les employés se mettent en mouvement dans de bonnes conditions, malgré la remise en question.
- C’est pourquoi nous avons un parcours appelé « aiguillage », pour agir concrètement et un atelier appelé « Changer soi-même pour changer son entreprise », de manière à appréhender les opportunités réelles qui se présentent, en écoute de la situation d’aujourd’hui et de demain.
- Les ateliers amènent les chefs d’entreprise à se mettre en situation et en mouvement.
Quels sont les enseignements de 10 ans de JADDE ?
Après la sensibilisation, la question est maintenant d’optimiser nos actions développement durable sur le terrain. Nous avons largement ouvert tous les chantiers qui sont liés à l’évolution des produits et des services par l’éco-conception, par l’économie de la fonctionnalité par exemple qui pointe à l’horizon, sur la performance interne par les procédés, les process de fabrication, l’optimisation interne.
Les entreprises voient mieux pourquoi s’engager dans le développement durable mais cherchent parfois encore la manière pour le faire concrètement – au quotidien. Elles cherchent aussi à voir quelles perspectives économiques s’ouvrent avec tout cela et comment s’inscrire dans ces perspectives.
On est dans un deuxième âge du développement durable qui est cette évolution vers de nouveaux modèles économiques. Il ne suffit pas d’optimiser le modèle actuel pour aller au-delà de la crise et retrouver des perspectives de développement, il faut aller vers un changement de modèle – progressif, plus évolutionnaire que révolutionnaire même si on parle de troisième révolution industrielle.
C’est bien avec de nouveaux modèles que l’on peut bâtir l’avenir. Le modèle actuel a atteint ses limites.
> Suite : Les consciences et les pratiques ont-elles réellement progressé ?
Merci pour ces informations claires et précises.
Il ne nous reste plus à toutes et tous de faire de notre mieux au quotidien.
B