5 faits étonnants sur la migration animale

On découvre tellement de choses sur le règne animal que forcément, il en est qui sont plus étonnantes que les autres. Et justement, en matière de migration animale il y a de quoi raconter de belles histoires !

Rédigé par Julien Hoffmann, le 18 Feb 2024, à 15 h 05 min
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Les animaux n’ont pas fini de nous surprendre, c’est un fait. Les chercheurs et les passionnés de tous bords nous ramènent des histoires de toute la planète qui, toutes plus fascinantes les unes que les autres, nous montrent bien que le monde animal n’a pas fini de nous en apprendre… Surtout sur le sujet de la migration.

Grande migration animale : 38.624 kilomètres du nord au sud

La sterne arctique (Sterna paradisaea) peut parcourir cette distance tous les ans pour passer l’été près du Groenland et l’hiver (l’été austral donc) à batifoler dans les eaux antarctiques.

C’est l’une des plus longues migrations de notre planète qui fait d’ailleurs que cette sterne ne connait quasiment que le jour en continu. Par contre, contrairement à beaucoup d’autres espèces d’oiseaux, la sterne ne fait pas le voyage d’une seul traite – il ne faut pas pousser -, et se repose en cours de route en se posant sur l’eau.

Sterne arctique © Dominik Belica

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Près de 9.000 kilomètres… le ventre vide !

Le rorqual à bosse (Megaptera novaeangliae) parcourt cette distance lors de son retour des mers du sud où les femelles ont mis bas et élevé leur unique petit. Elles se rendent dans ses mers où elles ne trouvent rien pour se nourrir, mais un lieu idéal pour mettre bas et faire rapidement grandir leur jeune grâce à leur lait particulièrement nutritif.

Une fois le jeune assez grand et fort elles entament avec lui le voyage vers les mers du nord où elles trouveront enfin de quoi se nourrir.

Rorquals à bosse © Tomas Kotouc

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10.000 kilomètres d’une seule traite

C’est la distance parcourue pas la barge rousse (Limosa lapponica baueri) qui passe l’été en Alsaka et s’est décidé à passer le reste de l’année en Nouvelle-Zélande où c’est alors… l’été aussi.

Contrairement à la sterne, la barge rousse ne sait pas du tout nager en surface : se poser sur l’eau est tout simplement signe de mort pour elle. Elle est donc obligée de réaliser le trajet en une seule fois, sans interrompre son vol, ce qui représente une dépense d’énergie incroyable sur les plus ou moins huit jours que dure le trajet.

Barges rousses © Zuzana Gabrielova

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Une migration sur plusieurs générations

Si on ne trouve que rarement le papillon monarque (Danaus plexippus) en France, il est bien plus présent en Amérique du Nord où il effectue une migration tout simplement étonnante. C’est en effet environ 90 millions de papillons qui entament, en été, leur migration de masse vers le Mexique avant de revenir en Amérique du Nord.

Ce que nous ne comprenons toujours pas, c’est que les 5.000 kilomètres parcourus le sont par plusieurs générations successives, les papillons sur la ligne de départ n’étant donc pas ceux sur la ligne d’arrivée. Comment l’information quant au trajet se transmet reste un mystère…

Papillons Monarques en migration – © Anatoliy Lukich

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La plus grande migration terrestre a lieu toutes les nuits

Le zooplancton, dans lequel on trouve une multitude telle d’espèces qu’on n’en connait encore qu’une toute petite partie, effectue toutes les nuits une « migration verticale ». Partant du fond des océans le zooplancton remonte chaque nuit pour se nourrir du phytoplancton qui a poussé durant la journée sous l’effet des rayons du soleil.

La quantité d’animaux effectuant cette migration verticale toutes les nuits à travers le globe est telle qu’il n’existe pas de chiffre pour la quantifier.

Zooplancton – © Choksawatdikorn

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