La volaille a du succès : nous n’en avons jamais autant mangé ! Mais quelles volailles choisir pour s’assurer de leur qualité ?
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Emma
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Farines animales, poulet aux hormones… Quelles menaces pour la volaille ?
Les volailles ont besoin de protéines pour se développer. Naturellement, elles les trouvent dans les sols : insectes, vers… Mais les volailles industrielles, qui ne voient pas la lumière du jour, n’ont pas cette chance. Elles sont donc nourries avec des compléments alimentaires protéinés.
Le retour des farines animales ?
Les farines animales, des poudres issues des sous-produits des abattoirs et déchets de pêche, ont nourri les animaux d’élevage jusque dans les années 1990. Avec la maladie de la vache folle, celles-ci ont été pointées du doigt et la nourriture des animaux a été plus rigoureusement contrôlée.
Poulet aux hormones ©zannaz
Le cannibalisme animal est à présent interdit : on n’autorise pas, dans l’alimentation, une farine issue d’un cadavre d’une même espèce. Mais, avec la pression des industriels, les farines animales ont fait leur retour dans l’alimentation des poissons d’élevage depuis 2013. Les farines animales sont également autorisées dans les élevages de volailles depuis cette date dans l’Union Européenne, mais pas en France. En revanche, depuis la maladie de la vache folle, les protéines animales d’origine bovine sont interdites dans l’alimentation animale.
Volailles : le spectre du CETA
Même si les éleveurs de volailles certifiées s’en sortent plutôt bien, les temps sont durs pour les éleveurs de volailles français. En cause, les réglementations, normes d’hygiène drastiques, et la concurrence des autres éleveurs européens ou hors UE. Le traité de libre-échange CETA fait planer une menace pour les éleveurs, qui craignent que l’on inonde le marché français de volaille nord-américaine à bas prix et de piètre qualité.
Les normes d’élevage sont en effet moins strictes que chez nous, et certaines pratiques sont tolérées aux Etats-Unis et au Canada, comme l’utilisation de farines animales d’origine bovine. Outre-Atlantique, on utilise également certains procédés, comme le lavage des poulets au chlore ou leur administration d’hormones de croissance, interdits en UE, que les éleveurs et les consommateurs craignent pourtant de voir arriver dans des élevages de volailles déjà décriés pour leurs pratiques.
Article mis à jour et republié
Illustration bannière : Poulet label rouge, Licques ou Bresse : choisir une volaille de qualité – © Lukas Beno