Le cabinet Deloitte dévoile les freins à l’achat de voitures électriques pour les Français. Et il est question de prix et d’autonomie.
L’évolution du parc automobile français vers les voitures électriques est lancée. Dans l’Union européenne, les moteurs thermiques neufs seront même interdits dès 2035, ne laissant d’autre choix que l’électrique ou l’occasion. Mais si les Français sont plutôt favorables à changer de motorisation, ils ont des attentes concernant les modèles. Surtout au niveau du prix et de l’autonomie proposée.
Des voitures électriques, oui, mais qui roulent 400 kilomètres
L’une des grandes différences entre les voitures thermiques et les voitures électriques est sans aucun doute l’autonomie. Si on peut rouler assez facilement 500 voire 600 kilomètres avec un plein de carburant, force est de constater que les autonomies annoncées par les constructeurs pour l’électrique sont loin de ce niveau. Mais les Français sont prêts à faire des concessions. S’ils ne s’attendent pas forcément à des voiture électriques capables de rouler 700 kilomètres, ils sont 79 % à vouloir au moins 400 kilomètres d’autonomie.
C’est ce que dévoile la dernière étude du cabinet Deloitte publiée jeudi 2 février 2023. Et cette dernière de pointer également le prix des modèles électriques. Plus élevé en moyenne, le prix est devenu en 2022 le premier frein à l’achat des voitures électriques, sur fond d’inflation. Or, alors que les constructeurs proposent des modèles moyen de gamme entre 30.000 et 50.000 euros, seulement 20 % des Français comptent dépenser autant. Pour les autres, ce sera moins cher ou rien.
Dossier – La voiture électrique : tout savoir
Simplifier la vie des automobilistes : recharge simple et rapide
Autre point qui semble poser problème : la recharge. Recharger les batteries étant plus long que faire le plein, les Français sont conscients que ce sera un peu différent. Mais 53 % des interrogés veulent une recharge d’une durée comprise entre 20 minutes et une heure. Le réseau des bornes actuel ne le permet que rarement, avec seulement 10 % des bornes permettant une « recharge rapide ».
Autre point : sur les bornes, les Français aimeraient pouvoir payer par carte bancaire. Et là aussi, le réseau est pris en défaut. Aujourd’hui, les bornes fonctionnent avec des cartes rechargeables qui sont dédiées à un ou plusieurs réseaux. Les automobilistes doivent donc les multiplier pourêtre certains de pouvoir recharger dans la majorité des bornes disponibles.
Mais si ces questionnements restent d’actualité, les Français en sont certains : 44 % des interrogés comptent prendre une électrique à leur prochain achat. Quitte à revoir à la baisse leurs prétentions ?
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