Uber achète 24.000 véhicules autonomes… et signe la fin des chauffeurs de taxi ?

Parfois l’histoire s’accélère. Comme avec cette annonce par la firme de transport de personnes avec chauffeur Uber, qu’elle comptait commander 24.000 véhicules… sans chauffeur justement.

Rédigé par Stephen Boucher, le 21 Nov 2017, à 9 h 45 min
Uber achète 24.000 véhicules autonomes… et signe la fin des chauffeurs de taxi ?
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Uber a conclu un accord d’1,4 milliard de dollars pour 24.000 voitures autonomes avec le constructeur Volvo. Cet accord veut que la firme de VTC se fasse livrer ces véhicules sur trois ans à partir de 2019. Ceci correspond à la politique déjà annoncée par la firme qui n’en est pas à sa première innovation destructrice. Uber a déjà commencé à procéder à des tests de véhicules sans conducteurs depuis l’an passé. Ce déploiement serait toutefois à une échelle sans commune mesure.

Volvo se réjouit de cette annonce spectaculaire, ainsi que la firme américaine de transport de personnes, qui vise à réduire ses coûts, en se passant du coût principal : celui du chauffeur.

Aucune autorisation à ce jour

Le déploiement d’autant de véhicules se heurtera dans l’avenir immédiat à des obstacles réglementaires  : aucune ville dans le monde n’autorisant la circulation d’autant de véhicules autonomes. Cette situation pourrait toutefois rapidement évoluer, certains pays, notamment le Japon, se préparant à permettre de tels tests.

« Le problème, explique Paul Newton, expert du cabinet de conseil IHS Automotive à la BBC, est que nous n’avons aucune législation dans aucune ville du monde qui permettrait à ce genre de chose de se produire pour le moment », ajoutant : « Nous nous attendons à ce que le Japon soit l’un des premiers à permettre l’automatisation de ‘niveau quatre’, c’est-à-dire où le véhicule effectue la majeure partie du travail, mais toujours en ayant besoin d’un humain avec des commandes de direction au volant ».

Uber © Mr.Whiskey Shutterstock

 

Uber teste déjà le modèle XC90 de Volvo en Arizona, à San Francisco et à Pittsburgh aux États-Unis, dans des essais comportant des pilotes à bord des véhicules pour aider à affiner et améliorer leur logiciel.

Les nouveaux modèles commandés par Uber iront plus loin que les véhicules d’essai existants, dans la mesure où ils intégreront des systèmes redondants de freinage et de direction qui leur permettront d’opérer sans pilote de sécurité humain à bord. Il est peu probable que le « niveau cinq », où le véhicule est complètement autonome, toujours selon Paul Newton, soit autorisé dans les délais envisagés par Uber.

Certains doutent qu’Uber puisse mener à bien ses projets dans les délais annoncés, mais l’intention est bien là. Et, à n’en pas douter, se réalisera, annonçant à plus ou moins brève échéance la fin de la profession de chauffeur de taxi.

Illustration bannière : 7 octobre 2017, un taxi autonome Uber dans les rues de Pennsylvanie, aux États-Unis © Steve52 
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Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. J’en profite aussi pour dénoncer cette omerta médiatique par cette firme cache tout ce qui se passe sous cette plate-forme et d’autres les statistiques 2016….2700 VTC accidentés gravement plusieurs viols et plusieurs accidents mortel à cause de stupéfiants et déjà pour 2017 certaines assurances n’en veulent plus, certains concessionnaires les ont exclus alors ? …..que les personnes favorables à ça continuent , les laboratoires sont près à toutes défaillances intellectuelles ….ils sont là pour ça …mince ils sont Aussi américains!!

  2. Il suffirait de savoir et de demander si la majorité des Français en ont besoin par référendum ,après tout les américains mangent de la m’…on n est pas obligé de copier on a ce qu’ il faut non ? et si ils veulent des véhicules autonomes , des véhicules volants qu’ ils les exploitent d’abord chez eux et en France on regardera à deux fois le contrat d’assurance c’est là que ça va coincer car en cas d’ennuis (accidents ou pannes) qui a les responsabilités et tout ça avec l’omerta de certains médias qui ne veulent entacher le rêve américain et pour cause !! ….

  3. Jamais? mais jamais je ne monterai dans une voiture autonome…

    • J’en suis pas si sûr… vous n’aurez peut être pas le choix, à par celui de marcher à pied.
      Entre un Uber dopé à la coke ou au shit ou mort de fatigue après 15 heures au volant et un véhicule autonome, il faut se demander qu’elle est la meilleure probabilité de rester en vie…
      En revanche il faut lutter contre le fait que Uber soit propriétaire de tous les véhicules autonomes. Permettons à des petits entrepreneurs ou particuliers de gérer de petites (2 ou 3) flottes de voitures pour partager la richesse et faire circuler l’économie…

  4. Les caissières sont remplacées par des machines
    Les chauffeurs par des véhicules autonomes
    Les livreurs par des drones

    Peut-être que la robotisation de notre société permettra de créer ce fameux revenu universel, ou peut-être que tout le pognon continuera invariablement à partir dormir dans des paradis fiscaux pour ne servir à personne.

Moi aussi je donne mon avis