Il est le plus souvent un support marketing, un atout séduction qui déclenche l’envie d’acheter. Même s’il est utilisé de façon abusive et souvent dénoncé, les fabricants se montrent pourtant réticents à l’idée de supprimer ou simplement réduire le suremballage. En attendant, l’environnement le paye cher. Et les consommateurs aussi.
Emballage et suremballage
Si certains produits doivent être emballés efficacement pour des raisons évidentes de conservation, d’autres sont tout à fait superflus et ne constituent rien d’autre qu’un énorme gâchis.
Il faut distinguer trois types d’emballage :
- l’emballage de vente : il s’agit de l’emballage qui assure la conservation du produit, destiné au consommateur final, par exemple la boîte de conserve ou le pot de yaourt.
- l’emballage groupé : la deuxième couche d’emballage, il sert à réunir plusieurs articles.
- l’emballage de transport : son rôle est de protéger et de faciliter la manutention du produit.
Le suremballage vise à améliorer la protection du produit ou d’en améliorer l’impact visuel. Cet emballage supplémentaire non nécessaire n’a pas rôle de conservation.
Les industriels ajoutent un emballage carton supplémentaire pour faciliter l’identification visuelle de la marque et se démarquer des autres produits concurrents. Précisément, ce type d’emballage est décrié.
Nos déchets en quelques chiffres
Chiffres de l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) – édition 2014
En 2010 :
Un coût pour l’environnement… et pour le consommateur
La fabrication de ces suremballages nécessite beaucoup d’énergie et de matière première. Il en résulte aussi une production de gaz à effet de serre pour le transport et le traitement final. Les emballages représentent jusqu’à 40 % du poids de nos poubelles, les suremballages compte pour un grande partie dans ce chiffre.
Les emballages qui échappent au tri sélectif finissent incinérés, ajoutant encore plus de pollution. En réduisant nos emballages, ce sont jusqu’à 65 kg de moins par habitant et par an qui pourraient être évités selon l’ADEME.