Les désodorisants d’intérieur font tout pour nous séduire et bien nous disposer, à commencer par un discours qui évoque la douceur de vivre : « Les diffuseurs automatiques Air Wick répandent lentement un parfum doux et délicat dans tout votre intérieur. Durant plus de quatre semaines, les diffuseurs automatiques Air Wick créent une ambiance chaleureuse et illuminent votre maison. » Idyllique !
« La gamme de diffuseurs continus Air Wick vous permet de parfumer en continu les différentes pièces de votre maison. Simples et efficaces, ils s’adaptent à toutes les situations et seront la solution idéale pour éliminer efficacement les odeurs. » peut-on lire sur le site officiel d’Air Wick.
Les désodorisants jouent sur une énorme (et volontaire) ambiguité
Le marché des désodorisants d’intérieur représente pas loin de 7 milliards d’euros et continue à grandir année après année malgré les inconvénients des produits.
Disons de suite, la marque Airwick, comme tout le marché des désodorisants d’intérieur, a joué sa croissance sur une ambiguïté volontaire, certains diraient une tromperie, même si elle n’a jamais été explicite. Il s’agit du fait que la plupart des gens qui achète un désodorisant d’intérieur pour « éliminer les mauvaises odeurs » pense que Airwick and Co vont les aider à, justement, éliminer ces odeurs.
Eh bien non !
Les désodorisants ne font que masquer ces vilaines odeurs de cigarette, de pollution ou de nourriture. Plutôt que détruire les odeurs, elles ajoutent de nouvelles substances qui s’ajoutent à celles déjà présentes dans l’air de votre intérieur, pour les écraser, les masquer, les rendre imperceptibles… mais sans les évacuer ni les détruire. Comment font-ils ?
Les désodorisants gênent votre capacité à sentir en recouvrant vos conduits olfactifs d’un fin film huileux et en relâchant un agent qui anesthésie les terminaisons nerveuses.
Une étude de 2007, de la Natural Resources Defense Council a montré que 12 des 14 marques de désodorisants analysés contenaient des phtalates. Si votre désodorisant ne contient pas de phtalates, il n’en est pas sûr pour autant : la grande majorité des désodorisants d’intérieur émettent des quantités significatives de terpène, une substance organique volatile qui réagit naturellement avec l’ozone naturelle pour produire du formaldehyde, un produit qui favoriserait le cancer. Pas top !
Une autre étude de 2007 publiée par l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine montre que l’usage régulier des sprays de type Airwick augmente le risque de devenir asthmatique de 30 à 50 %. (1) Que Choisir, de son coté, note que « les émissions de ces seuls désodorisants suffiraient à expliquer l’augmentation spectaculaire de l’asthme chez les enfants, de 40 % sur les quinze dernières années« . Les femmes qui utilisent souvent ces produits auraient même un risque accru de cancer du sein (1). Bigre !
En 2008, consoGlobe publiait déjà un article alerte aux désodorisants d’intérieur !… Le magazine Que Chosir avait mené des tests sur 39 désodorisants d’intérieur différents, vendus au grand public. Le résultat était fort simple à résumer : «Éliminez les désodorisants d’intérieur» ; les fabricants de désodorisants d’intérieur ne peuvent pas garantir qu’ils ne sont pas nocifs et ils dégradent la qualité de votre air.
Les marques concernées sont nombreuses outre d’Airwick : Ambi Pur, Histoire des senteurs, Brise, L’Occitane, Encens du monde, Terre d’oc, Oust, Febreze, Phytaromasol, Florame.
Suite > l’AIR WICK DIFFUSEUR ELECTRIQUE décortiqué