Stocker son bois de chauffage : ces erreurs courantes qui nuisent à son pouvoir calorifique

Que vous utilisiez un poêle à bois ou une cheminée pour vous chauffer en hiver, une attention particulière doit être accordée au stockage de votre bois de chauffage. Le lieu comme la manière de ranger les bûches ne doivent pas être laissés au hasard.

Rédigé par Cecile, le 25 Oct 2023, à 16 h 02 min

Alors qu’avec l’explosion de la demande actuelle, le bois de chauffage risque également de se faire rare, mieux vaut alors le stocker dans les règles de l’art pour ne pas compromettre sa qualité. En effet, le bois s’avère être un excellent combustible si son taux d’humidité est inférieur à 20 %. Au-delà, le bois de chauffage sera trop humide. Outre un démarrage de feu périlleux, il risquerait d’encrasser plus rapidement le conduit de votre appareil tout en libérant des substances potentiellement polluantes, comme des particules fines.

Voilà pourquoi il est important de ranger correctement ses bûches, certaines erreurs de stockage pouvant fortement nuire à leur pouvoir calorifique.

Stockage du bois de chauffage : ces 2 erreurs courantes

Erreur n°1 : choisir un emplacement de stockage inadapté

Le lieu de stockage est ainsi très important. Stocker son bois de chauffage dans un sous-sol ou une cave est donc déconseillé, sauf si bien sûr vous n’avez pas d’autre emplacement dédié. Il est ainsi préférable de ranger ses bûches dans un endroit ensoleillé, si possible plein sud, et suffisamment ventilé. Ce lieu doit également être couvert, pour éviter que la pluie et autres intempéries ne détrempent le bois.

Attention toutefois, si vous bâchez votre bois de chauffage, la bâche ne doit pas retomber jusqu’au sol comme détaillé dans les conseils ci-dessous, au risque d’engendrer de la condensation. Pour stocker de manière optimale votre bois de chauffage, préférez ainsi un lieu abrité par un toit en pente : abri à bois, préau, hangar, etc.

Autre conseil : choisir, là encore si possible, un endroit proche de votre domicile afin de réduire les temps de trajet entre votre tas de bois et votre poêle ou cheminée.

Erreur n°2 : mal stocker ses bûches

Il ne faut pas non plus entreposer son bois de chauffage directement au sol, mais les surélever de manière à favoriser la circulation de l’air. Vous pouvez par exemple les disposer sur une palette ou bien sur quelques bûches pour surélever le tas. De la même manière, évitez de les coller contre un mur en laissant une distance d’au moins une dizaine de centimètres, là aussi pour ne pas créer de condensation.

Le stockage du bois de chauffage

Avant de ranger vos bûches, nous vous conseillons de les faire sécher au soleil si elles sont trop humides, pour ne pas entraîner le développement de moisissures.

A lire aussi : Quel est le meilleur bois de chauffage pour votre poêle ?

Comment stocker les bûches de bois de chauffage ?

Il est ainsi essentiel de stocker ses bûches de manière à éviter toute humidité persistante, ennemie principale d’un bois de chauffage de qualité.

Stocker du bois de chauffage : attention à l’humidité

Lorsque vous achetez du bois de chauffage, deux cas de figure se présentent généralement :

  • Vous avez achetédu bois sec, qui présente déjà un taux d’humidité inférieur ou égal à 20 %.
  • Vous avez fait l’acquisition d’un bois vert, lequel doit alors sécher au moins deux ans avant de servir de combustible.

Si votre bois de chauffage est déjà sec, les conditions de stockage sont bien sûr importantes, mais elles le sont encore plus si ce bois est vert. Car il va falloir lui permettre de sécher au moins 24 mois avant de pouvoir être brûlé. Il est alors préférable d’entreposer ce bois à l’air libre, ou un endroit correctement ventilé. Cela ne signifie pas, bien sûr, qu’il faille le laisser sans protection, bien au contraire.

Comme détaillé plus haut, l’idéal est alors d’opter pour un abris à bûches, conçu spécialement pour entreposer du bois, ou bien de réaliser un tas de bois correctement protégé des intempéries.

Un abri pour le bois de chauffage

Pourquoi et comment couvrir le bois de chauffage ?

Pour couvrir votre bois de chauffage en évitant le développement de moisissures, vous pouvez donc opter pour un abri, ou bien recouvrir les bûches d’une bâche ou d’une tôle. Dans ce cas, l’exposition du tas sera d’autant plus importante : suffisamment ensoleillée. Veillez également à ce que la bâche ne recouvre pas entièrement les bûches, toujours dans une optique d’aération.

Comment faire tenir une bâche sur du bois ?

Pour protéger votre tas de bûches, préférez une bâche de protection en LDPE (polyéthylène basse densité), résistante aux intempéries comme aux chocs. Idéalement, une bâche traitée anti-UV, afin que les rayons du soleil ne nuisent pas à sa qualité sur le long terme. Certains modèles possèdent d’ailleurs un format parfaitement adapté à la protection du bois de chauffage.

Pour fixer votre bâche, veillez donc à laisser les côtés du tas ouverts pour permettre au bois de respirer, tout en créant une légère pente permettant à l’eau de pluie de ne pas stagner. Il est possible de maintenir la bâche avec des pierres, ou une corde élastique ou lien tendeur attachés aux oeillets et fixés au sol via des sardines de camping par exemple.

Bon à savoir : opter pour une tôle ondulée va optimiser le séchage du bois de chauffage vert. En effet, en étant exposées au soleil, elles emmagasinent de la chaleur qu’elles restituent ensuite aux bûches, favorisant leur séchage. Veillez simplement à incliner suffisamment votre tôle, afin de permettre à la pluie de s’écouler.

Stocker son bois de chauffage sous une bâche

Comment savoir si le bois est bien sec ?

Enfin, avant d’utiliser comme combustible votre bois, mieux vaut s’assurer qu’il est bien sec. Il est plutôt simple d’évaluer le taux d’humidité de votre bois. Plusieurs techniques s’offrent à vous :

  • Évaluer les bûches à l’oeil nu : le bois doit être propre, dur, fissuré aux extrémités, sans champignons ou moisissures, inodore, présenter des cernes de croissance facilement observables et avoir généralement une couleur claire.
  • Frapper les bûches l’une contre l’autre, pour évaluer le taux d’humidité au bruit produit. Si le bois produit un son qui résonne, alors il est sec. A contrario, un bois mouillé produira un son peu sonore. Attention toutefois, en période de basses températures ce test peut être faussé, car le bois froid peut aussi émettre un son résonant, sans pour autant être sec.
  • Autre manière d’évaluer la sécheresse de son bois de chauffage : avec du liquide vaisselle ! Il suffit d’en appliquer un peu à l’extrémité de votre bûche, puis de souffler à l’autre extrémité avec votre bouche. Si le liquide produit des bulles, alors le bois est bien sec. Pour quelle raison ? Car l’eau contenue dans le bois est logée dans les veines. Si les veines sont suffisamment sèches, l’air peut circuler librement et donc produire des bulles.
  • Enfin, vous pouvez vous munir d’un humidimètre pour mesurer le taux d’humidité de votre bois. Un appareil que vous trouverez facilement dans les magasins de bricolage.

Du bois de chauffage devant une cheminée

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. Super, Consoglobe que je suis depuis longtemps et régulièrement. Par contre, là, un problème suite à l’article sur les pellets : Si vous tapez « pelletsdrive.com » pour voir ce que c’est et s’il en existe effectivement près de chez vous, vous « créez un domaine » chez OVH Cloud ! Je ne suis pas contente de tomber sur « une arnaque », et ce que cela implique. Faites attention aux contacts que vous donnez. Merci

  2. IMPOSSIBLE de voir : chauffage, cet accessoire sur vos radiateurs qui fait économiser…

  3. CQFD

  4. Sauf que le bois est plus polluant en Co2 que le charbon ou le fioul contrairement à ce que l’on vous raconte …

    • AH on nous raconte. C’est qui on? et c’est qui vos sources? Parcque si j’en crois mes souvenirs de cours de SVT et de physqiue, voilà ce qu’on peut dire:
      1) le bois stocke du C02 pour croitre en le transformant en carbone(photosynthèse). En mourant, il va libérer ce stocke. Soit par nourriture par les décomposeurs soit sous forme gazeuse (CO2)
      C’est ce qu’on appelle le cycle du carbone.
      2) bruler du fioul, c’est bruler du carbone mais compressé par le temps et les pressions immenses du sol pendant des millions d’années. Je n’ai pas les chiffes en tête mais 1g de fioul est plus riche en carbone qu’1g de bois (puissance calrofique)
      Mais là ce n’est pas le cycle du carbon qui intervient, mais le principe de thermodynamique et de physique qui dit que la matière ne disparait pas mais se transforme. En d’autres termes, le carbone stocké pendant des millions d’années sous la terre en brulant aujourd’hui s’ajoute au compte du C présent sur terre. Ce qui donc augement la quantité de CO2 dans l’atmosphère, d’où le réchauffement climatique etc etc.
      Etre climatosceptique c’est ne pas avoir dépassé le niveau scientifique de collège.
      Voià ce que « on » nous dit sur le bois et le fioul. Et vos sources, elles disent quoi?

    • Je n’écris pas pour vous répondre directement puisque votre message relève avant tout du troll mais bien pour que les personnes qui liront disposent de tous les éléments.
      Sur le site de l’Ademe vous trouverez facilement les émissions équivalentes CO2 par énergie en kwh,
      Une chaudière au bois produit en moyenne 30 gCO2e/kWh en comparaison c’est 227 pour le gaz et 324 pour le fioul qui produit donc 10 fois plus de CO2 pour produire la même chaleur.
      Si l’on utilise du bois géré de manière durable alors en quelques dizaines d’années après l’abattage la repousse des arbres va capter le CO2 émis lors de la combustion quelques soit de volume d’émission alors qu’il faut des millions d’année pour reconstituer les stocks de pétroles.
      Là où le bois pollue plus que le fioul (non lourd) c’est au niveau des particules mais il s’agit de polluants à courte durée de vie plus impactant sur la santé que sur le réchauffement climatique.

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