Le steak de soja est une bonne alternative au steak de boeuf. S’il présente de nombreux atouts nutritionnels, il n’est pas non plus parfait. Sachez donc faire votre choix en connaissance de cause.
Nous consommons trop de viande. Les associations écologiques ne cessent de le marteler : cela a un impact sur l’environnement et nous devons revoir notre manière de nous alimenter, car dans le futur, il n’est pas certain que les industriels parviennent à répondre à la demande croissante.
Si manger des insectes n’est pas au goût de tous – et on peut le comprendre – comment, néanmoins, parvenir à apporter à l’organisme des protéines de qualité tout en ayant un comportement éco-responsable ?
Le soja reste un aliment de choix : c’est la seule céréale à apporter l‘ensemble des acides aminés essentiels. D’une saveur relativement neutre, il se prête à de nombreuses préparations culinaires sous le nom de tofu lorsqu’il n’est pas transformé.
On peut alors le faire mariner ou revenir au wok avec des légumes. Il remplace aussi avantageusement la viande dans les farces (lasagnes, hachis Parmentier, légumes farcis, etc). Enfin, le tofu se vend depuis des années dans le commerce sous forme de steaks diversement aromatisés.
Zoom sur le steak de soja
Les atouts du steak de soja
Tout d’abord, sa teneur en protéines relativement élevée, environ 16 %, en fait un bon équivalent d’une portion de viande. On le consommera d’ailleurs dans les mêmes proportions : environ 100 g pour un repas équilibré, accompagné de féculents et de crudités.
D’autre part, bien que le steak de soja, soit assez riche en lipides, comparé aux 5 % de matières grasses de son équivalent au boeuf, il faut rappeler qu’il s’agit principalement d’acides gras insaturés, considérés comme cardio-protecteurs.
Enfin, proposé décliné selon différentes saveurs, herbes, tomates, fromage, ou autres, il permet de varier les plaisirs.
Les inconvénients du steak de soja
Attention au sel. Très souvent, les steaks de soja affichent une teneur en sel élevée, donc, à consommer avec modération.
Suivant les marques, on peut aussi trouver dans cette viande végétale, des additifs dont on préférerait se passer, notamment du sucre et autres conservateurs, exhausteurs de goût, et gélifiants. Il se peut parfois aussi que le soja soit issu de cultures OGM.
Côté valeur énergétique, le steak de soja reste plus calorique qu’un steak haché : 170kcal aux 100g – dont 8 g de lipides – pour le premier, contre 120 kcal et 5 g de lipides pour le second.
Le bât blesse également au niveau de la teneur en fer, qui est loin d’être comparable à celle de la viande rouge. Le soja contient par ailleurs des isoflavones : des molécules qui miment l’action des oestrogènes. Il faut donc limiter sa consommation quotidienne par principe de précaution.
Enfin, le steak de soja est un produit ayant subi de multiples transformations avant d’arriver sur les rayons, ce qui n’est pas le cas du tofu, ou d’un filet de viande. Il doit donc rester du domaine de l’occasionnel, plutôt que de celui du quotidien. D’autant que plus un produit est transformé pour lui donner la texture souhaitée, plus d’énergie aura été consommée dans le processus. Ainsi, un steak de soja n’est pas forcément intéressant si l’on veut réduire son impact environnemental.
Vous l’aurez compris, si le soja se révèle un aliment très acceptable en termes de valeur qualitative, il est donc préférable de le consommer dans sa version brute, sous forme de tofu, puisque hautement transformé, il répercute les mêmes problèmes environnementaux que tous les produits prêts à l’emploi. Il en va de même pour tous les « similicarnés » comme le seitan.
Végétarien n’est pas forcément synonyme de bon pour la planète, à nous de rester vigilant et de sélectionner de manière raisonnée les ingrédients que nous glissons dans notre panier.