Les femmes seraient plus résistantes que les hommes et auraient une plus longue espérance de vie en toutes circonstances, même dans des conditions extrêmes, selon une récente étude scientifique.
Selon une étude scientifique, le vrai sexe fort, ce sont les femmes et non pas les hommes comme cela a toujours été dit.
Les femmes sont le sexe fort, car elles vivent plus longtemps que les hommes
Une étude scientifique menée par l’université Duke de Caroline du Nord vient de démontrer que les femmes étaient plus résistantes que les hommes face à la famine et à la maladie. Ainsi, comme l’écrit quotidien anglais The Guardian qui relaie ces travaux : « Les scientifiques confirment ce que les femmes ont toujours su : les hommes sont en fait le sexe faible. » On sait que de façon générale, les femmes ont une espérance de vie supérieure aux hommes, même si cet avantage semble avoir tendance à diminuer.
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En effet, selon les récents chiffres de l’INSEE, l’espérance de vie à la naissance a progressé pour les hommes à 79,5 ans (+0,2 point), mais elle est restée stable pour les femmes à 85,3 ans. L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes continue de se réduire, mais reste « important » en France par rapport à d’autres pays de l’Union européenne : il est de 5,8 ans en 2017 dans l’Hexagone, contre 7,8 ans il y a 20 ans. Cet écart se réduit peut-être du fait que ces dernières ont tendance à adopter les mauvaises habitudes masculines, comme la consommation plus élevée de tabac et d’alcool.
Une espérance de vie supérieure pour les femmes même en temps de famine
Mais cette étude s’est intéressée aux situations de crise. Titrée « Les femmes vivent plus longtemps que les hommes même durant les famines sévères et les épidémies », elle revient 250 ans en arrière et étudie les taux de survie de plusieurs populations confrontées à des épisodes dramatiques. Et même si l’espérance de vie durant ces périodes tragiques était très faible, l’avantage féminin existait déjà.
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Ainsi, entre 1820 et 1843, les ex-esclaves d’Amérique qui se sont réinstallés au Liberia ont connu un des plus forts taux de mortalité jamais recensés : 43 % de décès dans l’année suivant leur arrivée. Mais là aussi l’espérance de vie, extrêmement basse, était de 1,68 an pour les garçons et de 2,23 ans pour les filles. En outre, pendant la famine de 1933 en Ukraine, l’espérance de vie des hommes était d’un peu plus de 7 ans, contre près de 11 ans pour les femmes, par exemple. L’écart était plus marqué encore durant la famine irlandaise de 1845 à 1849, où les hommes avaient une espérance de vie d’environ 19 ans, tandis que les femmes vivaient en moyenne plus de 22 ans.
Un coupable désigné : la testostérone
Les scientifiques expliquent donc que même si les facteurs sociaux ont certainement un rôle, « l’avantage de survie des femmes a des fondements biologiques fondamentaux » puisqu’il existe chez les tout-petits, à des âges où les facteurs sociaux n’ont qu’une faible influence. « Dans toutes les populations observées, les hommes avaient un taux de mortalité égal ou supérieur à celui des femmes dans presque toutes les tranches d’âge », conclut l’étude.
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Virginia Zarulli, de l’Institut de santé publique de l’université du Danemark du Sud, qui a dirigé cette étude, attribue ce surcroît de vie à des facteurs biologiques tels que la génétique et les hormones, avec la simple conclusion que « les nouveau-nés filles sont plus résistants que les nouveau-nés garçons ». Et elle ajoute même : « La testostérone, l’hormone masculine la plus importante, augmente le risque de plusieurs conditions mortelles – en plus d’être la cause de comportements imprudents, plus typiques des hommes, qui augmentent le risque de décès accidentels et violents. »
Illustration bannière : Ce sont finalement les femmes le sexe fort © sylv1rob1