Sel, sodium, Na, chlorure, Cl… On s’y perd quand il s’agit de lire la teneur en sel sur les étiquettes des valeurs nutritionnelles apposées sur les emballages des aliments que nous achetons ! Surtout si on fait de l’insuffisance rénale. Voici des clés pour tout comprendre.
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Emma
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Que ce soit pour assaisonner les plats ou conserver les aliments, le sel est connu depuis la Préhistoire. Aliment indispensable à la vie que le corps ne fabrique pas, il doit donc être apporté par l’alimentation. De nos jours, nous en consommons trop, car c’est un allié précieux de l’industrie agroalimentaire comme le principal exhausteur de goût mais aussi car il absorbe l’eau ce qui accroit le poids des denrées. Pourtant les risques pour la santé sont avérés : trop de sel contribue à l’hypertension artérielle et au développement des cancers de l’estomac. Alors pour s’en préserver et réduire sa consommation, il faut bien choisir ses aliments et pour ça bien savoir faire la différence entre sel et sodium.
Sel ou sodium ?
Le sel est considéré comme un aliment, dont le nom scientifique est le chlorure de sodium (NaCl). Il est constitué de deux minéraux : le sodium (Na), pour 40 %, et le chlorure (Cl) pour 60 %.
Le sodium est donc l’un des minéraux constituants du sel : 1 g de sel étant composé de 400 mg de Na et 600 mg de Cl. On ne le retrouve naturellement dans la nature que dans des composés chimiques.
D’origine marine, le sel est récolté dans les marais salants proches de la mer, mais aussi dans les anciennes mers de sel gemme, au milieu des terres actuellement, comme en Alsace, en Himalaya ou dans les Andes.
Le sel une ressource essentielle exploitée dans le monde entier depuis la nuit des temps © Gail Johnson
Il se trouve sous forme de sel de table, mais aussi dans la plupart des aliments – surtout les coquillages et crustacés, les charcuteries, les fromages, les conserves, le pain – mais aussi dans les eaux de boissons, surtout pétillantes.
Les recommandations santé en matière de sel (2 g de sodium soit près de 5 g/jour) sont encore loin d’être atteintes aujourd’hui, malgré une baisse de la consommation de sel constatées depuis ces dernières années en France.
Décrypter les étiquettes – sel et sodium
La meilleure façon de limiter sa consommation de sel, c’est de limiter les aliments transformés autant que possible, et de lire attentivement les étiquettes des produits alimentaires afin de faire le bon choix.
Car sur les emballages de nos aliments, on peut trouver de tout ! Parfois c’est la quantité de sel pour 100 g, d’autres fois la quantité de sodium pour 100 g, d’autres encore la quantité de sel par portions ou les deux… Il faut donc être particulièrement attentif, bien connaitre la différence entre sel et sodium, et entre sodium et potassium, et… savoir calculer !
Exemple concret
© Evan Lorne
Imaginons une étiquette où pour 100 g d’aliment, la teneur en sodium indiquée est de 460 mg, soit 0,46 g. Mais il ne s’agit pas de la quantité de sel contenue dans ce produit : il faut multiplier ce chiffre par 2,5
que celui-ci contient 0.47 g de sodium. Mais cela n’est pas équivalent à la quantité de sel ! Pour que ce soit équivalent, il faut multiplier la quantité de sodium par 2.5, ce qui nous donne 1,15 g de sel pour 100 g !
Il faut particulièrement se méfier de la charcuterie, des fromages, des boîtes de conserve, des plats cuisinés, des sauces, des soupes de nouilles, des chips ou encore des biscuits…
Article republié
Illustration bannière : Sel et sodium : comment lire les étiquettes ? – © lightwavemedia