Découverte – Connu pour sa teneur exceptionnelle en omégas 3 (comme tous es autres poissons gras), le saumon présente aussi un intérêt nutritionnel, avec ses protéines cette fois. C’est ce qu’a découvert un chercheur canadien en s’intéressant aux effets de la consommation de poisson sur la prévention du diabète.
Des protéines de poisson très intéressantes
Les chercheurs n’en finissent pas de découvrir les bienfaits de la consommation de poisson, surtout les poissons dits « gras » (saumon, morue, harengs, bonite, sardines, maquereaux).
Alors que tous s’intéressaient surtout aux lipides de ces poissons (les fameux omégas-3), le scientifique canadien André Marette à l’université de Laval, s’est tourné vers les protéines. Il a présenté les résultats de ses travaux lors des Journées Francophones de Nutrition, qui se sont déroulées à Bordeaux, en décembre 2013.
Le saumon en vedette
Son sujet portait sur la prévention du diabète de type 2 (celui qui touche les personnes plus âgées et pas à leur naissance (= diabète de type 1)). Il a pris comme postulat que ce diabète n’est pas seulement un problème de métabolisme des glucides et des lipides, mais aussi des protéines.
Après plusieurs études menées sur les souris et les humains, il a déterminé d’abord quels poissons gras, puis quelles sortes de protéines en particulier pouvaient avoir des actions sur la prévention du diabète de type 2 et des maladies métaboliques afférentes (hypertension, glycémie élevée, embonpoint sur le tour de taille, cholestérol élevé, triglycérides élevés).
Résultats : ce sont tout particulièrement les protéines du saumon qui ont des bénéfices très intéressants, notamment pour les personnes obèses qui ne sont pas encore diabétiques.
Les expériences sur les souris donnent des effets très positifs, non seulement sur la sensibilité à l’insuline, mais aussi sur tous les autres facteurs de risque lié à l’obésité et au diabète : une diminution des triglycérides, une baisse de l’inflammation, une baisse de la glycémie, une baisse du « mauvais » cholestérol et une hausse du « bon » cholestérol.
« Ce traitement fait mieux que la Metformine (médicament anti-diabétique) NDLR !», conclue le chercheur qui est en train de vérifier l’étude sur une cohorte de patients.
L’avis de la diététicienne
Il est toujours intéressant de suivre la recherche en amont, surtout quand elle ouvre des perspectives de santé plutôt réjouissantes.
Sans aller plus vite que la musique, il faut souligner encore et encore les bienfaits de la consommation de poisson, surtout les gras. Même sans cette nouvelle piste, ils sont déjà nutritionnellement très riches et essentiels pour notre santé.
Encore faut-il bien les choisir, ces poissons..
Les considérations environnementales se sont aussi invitées à table, depuis plusieurs années. Là encore, il vaut mieux privilégier un produit de qualité et qui respecte les préoccupations écologiques. On ne peut pas faire mieux, pour notre santé et celle de la planète !
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illustration : © CC, Lotfi42