Régime hypocalorique ou jeûne intermittent : deux manières de perdre du poids qui se valent !

Surveiller ses apports caloriques journaliers ou pratiquer le jeûne intermittent, quelle approche est la meilleure pour perdre du poids ?

Rédigé par Séverine Bascot, le 23 May 2020, à 14 h 30 min
Régime hypocalorique ou jeûne intermittent : deux manières de perdre du poids qui se valent !
Précédent
Suivant

Le jeûne intermittent est devenu tendance pour perdre du poids aux États-Unis et au Royaume-Uni. Mais qu’en est-il de son efficacité réelle comparée au régimes consistant à surveiller les apports caloriques ? C’est une question à laquelle a répondu une étude menée à Chicago, entre 2011 et 2015, auprès de 100 personnes obèses reparties en 3 groupe : l’un suivant un régime hypocalorique, aussi appelé restriction calorique, l’autre pratiquant le jeûne intermittent qui consiste à alterner courtes périodes de jeûne et période d’alimentation de manière cyclique, et le dernier groupe ne faisant pas de régime du tout.

Le jeûne intermittent pour perdre du poids

Publiée le 1er mai dans le journal(3), l’étude dirigée par Krista Varady, professeur en nutrition de l’Université de l’Illinois, suggère qu’il n’y a pas de différence majeure entre le jeûne intermittent et la restriction calorique pour perdre du poids.

Nous avons pu montré que les deux approches permettent de perdre du poids. Jeûner n’est pas meilleur que surveiller ses apports caloriques, c’est tout simplement pareil, et en cela peut être une bonne alternative.
a déclaré le professeur Krista Varady

 

régime hypocalorique

Jeûner pour perdre du poids – © ponsulak

Les personnes ayant pratiqué le jeûne intermittent ne recevaient que 25 % des apports journaliers recommandés (AJR), soit environ 500 calories, un jour sur deux ; les autres jours, ils avaient droit à un festin représentant jusqu’ 125 % des AJR. Le groupe suivant un régime hypocalorique limitait les apports caloriques à 75 % du montant recommandé.

Ces deux groupes ont reçu des repas tout prêts pendant les 3 premiers mois, puis ont du les préparer eux-mêmes pour les 9 derniers mois de l’étude. Pendant toute la durée de l’étude, ils ont reçu des conseils pour les aider à ajuster les portions, à calculer les apports caloriques et à lire les étiquettes des produits alimentaires. À l’issue d’une année de ces régimes, les personnes ayant pratiqué le jeûne intermittent ont perdu 6 % de leur poids, alors que les autres 5,3 %.

Toutefois, si les résultats de perte de poids sont similaires, les chercheurs ont constaté un plus grand pourcentage de triche chez les personnes pratiquant le jeûne. De même, le taux d’abandon était de 38 %, contre 29 % pour le régime hypocalorique.

régime hypocalorique

Régime hypocalorique n’est pas synonyme d’éviter tous les aliments caloriques – © Apry Aje

Il n’y a pas de régime universel

Au final, cette étude montre que le jeûne alternatif peut être plus difficile à suivre, car il demande des efforts particuliers. Ainsi, il ne peut être facilement mis en oeuvre par la majorité des personnes obèses, surtout en l’absence de surveillance clinique(4).

Attention :

Le jeûne peut être dangereux pour certaines personnes, notamment celles souffrant de diabète(5). Consultez un médecin avant d’envisager de tels chamboulements dans son régime alimentaire… et apprendre à surveiller les aliments et la quantité avalée.

Article mis à jour et republié

Illustration bannière : Régime hypocalorique ou jeûne intermittent © Thammarat Thammarongrat
Références :
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Depuis que j'ai posé mes valises en Europe, je contribue à l'action de consoGlobe.com pour imaginer ensemble le...

Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis