Les Français et la réduction des déchets : peut mieux faire

Globalement, les Français essaient de réduire leurs déchets au quotidien. Mais certaines résistances perdurent, surtout en milieu urbain, apprend-on du baromètre Environnement de Suez « Les Français et la réduction des déchets ».

Rédigé par Anton Kunin, le 24 Nov 2022, à 11 h 44 min
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L’économie circulaire se développe certes. En revanche, on ne peut toujours pas dire que les préoccupations environnementales ont commencé à primer sur l’aspect économique.

La conscience au sujet de l’impact de la consommation sur l’environnement est très élevée

L’écrasante majorité des Français peut se féliciter : 9 % de nos compatriotes déclarent faire attention au quotidien à réduire et limiter leurs déchets. 37 % des Français déclarent même qu’ils font « systématiquement » attention à limiter leurs déchets au quotidien. Concrètement, 73 % des Français déclarent privilégier certains emballages quand ils font les courses : ils choisissent notamment en priorité le carton (48 %) et le verre (44 %) alors qu’ils sont moins nombreux à se tourner vers le bois, le bambou (20 %) et les briques alimentaires (19 %).

En revanche, lorsqu’on leur demande de se prononcer sur les comportements des autres, nos compatriotes sont beaucoup plus sévères. À la question de savoir si les gens autour d’eux font attention à réduire leurs déchets, seuls 50 % répondent par l’affirmative. Ce pourcentage est encore inférieur à la moyenne nationale dans l’agglomération parisienne (41 %), auprès des habitants d’Aix-Marseille (42 %), des métropoles de Lyon (54 %), Nice (43 %), Bordeaux (36 %) et Toulouse (35 %). A contrario, ce pourcentage est significativement supérieur à la moyenne nationale auprès des habitants de la Bretagne (61 %), du Pays de la Loire (59 %), du Centre-Val-de-Loire (57 %) et de Bourgogne-Franche-Comté (58 %). Il en va de même pour les communes rurales (58 %) et les petites villes (56 %).

Dans les régions économiquement déprimées, les gens sont peu nombreux à vouloir faire des sacrifices

S’agissant des « éco-pratiques », certaines d’entre elles gagnent certes du terrain, comme revendre, sur des plateformes de seconde main, pratique partagée par 69 % des Français (38 % le font régulièrement) ou encore faire recycler ou revendre son smartphone lorsqu’on en change (52 % le font, et 26 % le font régulièrement). On peut deviner que ces pratiques se répandent aussi parce qu’elles permettent de gagner de l’argent.

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Mais les préoccupations environnementales ne sont pas partagées par tous. Face à l’inflation galopante, certains ménages ont été amenés à privilégier « l’aspect coût » lorsqu’ils font leurs achats, plutôt qu’à mettre en adéquation leur consommation avec la protection de l’environnement. Le pourcentage des personnes qui estiment nécessaire de changer de façon de consommer se situe au plus bas dans des régions moins aisées comme les Hauts-de-France (50 %), la Bourgogne-Franche-Comté (49 %) et le Grand-Est (50 %).

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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