Facile à mettre en place sur toutes les parties du jardin et d’une efficacité redoutable, le paillage protège votre jardin et réduit significativement l’installation d’herbes indésirables.
Cependant, n’achetez pas votre paillis ! Faites-le plutôt vous-même, vous avez probablement les ingrédients qu’il faut pour cela à disposition…
Conseils pour fabriquer un paillis naturel
Quand on parle de jardinage écolo, on n’évoque pas assez les bienfaits du paillage !
Tout d’abord, un petit rappel. Le paillage permet de :
- protéger aussi bien de la chaleur que du gel,
- protéger certains auxiliaires,
- limiter la pousse des mauvaises herbes dans votre jardin,
- créer du humus qui absorbe bien l’eau,
- diminuer les écarts de températures du sol permettant aux microorganismes d’être actifs plus longtemps,
- empêcher l’évaporation de l’eau du sol pour alimenter les plantes. Cela permet des économies d’eau.
- donner un aspect plus soigné au jardin.
Un paillage au naturel avec des déchets verts
Pour réaliser un paillis, vous pouvez réutiliser sans problème bon nombre de déchets verts issus du jardin :
Le paillage des concombres – © Popovariel
Comment faire un paillis naturel ?
La nature du paillis ainsi que son épaisseur varieront en fonction de la durée de la culture.
Qu’il s’agisse de la fabrication d’un paillis longue durée ou d’un paillis de courte durée, commencez toujours par enlever toutes les plantes indésirables du jardin, racines inclues.
Vous placerez ces « déchets » sur le paillis que vous allez élaborer. Par ailleurs, pensez à régulariser la terre avant de pailler afin que le tapis formé par le paillis soit le plus homogène possible.
Réaliser un paillis, quelques conseils`
Il existe deux sortes de paillis :
Un paillis de longue durée
Un paillis de longue durée se distingue par une dégradation lente, et est parfaitement adapté aux arbustes et aux rosiers.
Pour ce faire, vous pouvez utiliser des écorces et des aiguilles de pin, des feuilles (mortes) sèches, des plaquettes de chêne, de la pouzzolane en rocaille (formées de pierres de grande taille), et du broyat de branches.
Vous pouvez broyez certains matériaux avec votre tondeuse.
Attention de n’utiliser que de l’herbe de tonte bien sèche pour éviter la fermentation sur le sol – © Nadzeya Pakhomava
Veillez à ce que le paillis ne dépasse pas une hauteur de 10 cm (le mieux est aux alentours de 5 cm), couvrez bien le sol autour des arbustes mais n’enfouissez pas le paillis dans la terre, cela perturberait la croissance des plantes. Évitez aussi de retourner la terre en étalant le paillis.
Un paillis de courte durée
Les paillis de courte durée et d’une épaisseur de 2 cm en moyenne, se décomposent rapidement et concernent les fleurs annuelles et les légumes.
Pour le réaliser, prenez des tontes de pelouse sèches, des feuilles mortes si possible, des paillettes de chanvre… Puis à l’aide de votre tondeuse, réduisez le tas en menus morceaux, plus faciles à étaler entre les plantations, de préférence après la pluie. Simple non ?
Paillis : quel paillage choisir ?
Selon les cultures, on choisira tel ou tel paillis. Explications.
Les végétaux
Pour les arbres, les arbustes, le potager, les rosiers, les massifs de plantes :
- paillettes de chanvre : elles s’envolent assez facilement mais n’acidifient pas le sol. Elles le nourrissent peu donc ne sont pas adaptées pour tous les végétaux.
- copeaux de bois : à l’inverse, ils ne s’envolent pas. Il vous faudra cependant surveiller la présence de champignons.
- écorces d’arbres feuillus : un paillage assez idéal : ne s’envole pas, n’acidifient pas le sol et le fertilisent. Il faut les coupler à du compost.
- écorces de pin : elles ne s’envolent pas mais leur dégradation acidifie le sol.
- paillettes de lin : elles sont parfaites pour empêcher la présence de limaces et elles n’acidifient pas le sol. Elles s’envolent néanmoins assez facilement et il vous faudra surveiller les graines qui pourraient germer.
Des branchages broyés : un paillis idéal pour les platebandes – © GSPhotography
Les minéraux
Pour les rocailles, les petites surfaces, les pots et bacs :
- Le sable de rivière est très bon pour les plantes grasses, très sensibles à la pourriture.
- Les billes d’argile sont légères, aérée, inertes et poreuses.
- Le pouzzolane est cher mais très stable, facile d’entretien et ne pourrit pas.
Les synthétiques
Pour les haies, les cultures ou les bacs :
- Les feutres végétaux sont perméables à l’eau et assez durables. Attention à les choisir sans fibres chimiques.
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