Après l’épandage de pesticides près d’une école en Nord-Gironde, la justice décide le non-lieu pour les vignobles en cause.
En 2014, deux vignobles avaient épandu des pesticides près d’une école, ce qui avait causé des problèmes de santé chez les enfants. Une plainte a été déposée auprès de la justice contre les vignobles, qui a abouti hier au non-lieu.
Une plainte contre les vignobles ayant rendu les enfants malades se termine en non-lieu
Les défenseurs de la santé et de l’environnement girondins ne cachent pas leur déception face à cette décision. « On est extrêmement déçus par cette décision de justice, déçus pour l’environnement, pour les victimes, les enfants et l’institutrice, ainsi que les riverains qui affrontent ce problème de pesticides en Gironde », a déclaré à l’AFP Daniel Delestre, président de la Fédération des sociétés pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso).
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La justice ne reconnaît pas l’intoxication des enfants aux pesticides
Les enfants et l’enseignante de l’école primaire de Villeneuve-de-Blaye avaient subi des malaises, des maux de gorge et des nausées à la suite de l’épandage de pesticides par les vignerons. Toutefois, la justice ne reconnaît pas les fautes : selon l’ordonnance, citée dans le journal Sud-Ouest, il est « permis de le soupçonner », mais « aucun élément objectif ne permet de l’assurer ».
Les vignobles en question avaient en effet épandu des produits phytosanitaires autorisés par la réglementation. Pour la justice, il n’y a donc pas lieu d’engager des poursuites. Pour autant, la décision rouvre le débat sur les limites autorisées entre les lieux d’accueil des enfants et les champs ou les vignes, où des pesticides sont épandus parfois de façon massive.
Illustration bannière Vignes © Alexandru Chiriac