Selon une nouvelle étude, il suffirait de manger moins de viande pour réduire fortement les risques de diabète et de cancer colorectal.
Il suffit parfois de changer une seul chose à son régime alimentaire pour en voir les bénéfices sur sa santé. Par exemple, juste en mangeant moins de viande.
Un modèle de microsimulation
Les résultats de l’étude menée par des chercheurs britanniques sont sans appel : réduire de 30 % sa consommation de viande transformée prévient largement les risques tant de cancer colorectal que de diabète. Selon leur modélisation, ce simple changement permettrait de prévenir plus de 350000 cas de diabète sur dix ans. « Nous avons développé un modèle de microsimulation pour estimer comment les réductions de la consommation de viande transformée et de viande rouge non transformée pourraient affecter les taux de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancer colorectal et de mortalité dans la population adulte américaine », expliquent les chercheurs.
Cette étude publiée dans les colonnes de The Lancet repose sur les données d’une enquête nationale sur la santé des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains. Un échantillon des consommateurs des Etats-Unis largement assez représentatif pour estimer les conséquences sur la santé d’une réduction de 5 à 100 % de la consommation de viande. Et ce que l’on parle de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancer colorectal voire de décès.
Éviter la viande ultra-transformée
Pour cette équipe de chercheurs de la Global Academy of Agriculture and Food Systems de l’Université d’Édimbourg, mieux vaut clairement aller acheter sa viande chez son boucher ou directement auprès du producteur, plutôt que de consommer de la viande ultra-transformée. Mieux vaut également en consommer moins, dans l’absolu. « Une consommation élevée de viande transformée et de viande rouge non transformée est associée à un risque accru de maladies chroniques multiples, précisent-il. Bien qu’il existe une incertitude considérable quant à la relation avec la viande rouge non transformée. »
Ainsi, « comparé au régime alimentaire américain standard (c’est-à-dire une consommation élevée de viande rouge non transformée, de viande transformée et de céréales raffinées et une faible consommation de fruits, légumes, pois, haricots et grains entiers), le remplacement de toute la viande transformée par des haricots et des pois pourrait réduire les maladies coronariennes de 21 %, le diabète de type 2 de 20 % et le cancer colorectal de 11 % aux États-Unis. »
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