Les pics de pollution se multiplient en France et notamment à Paris où la circulation alternée est devenue une habitude, au plus grand dam des automobilistes qui doivent s’organiser, le plus souvent au dernier moment. Mais la ville prévoit également, en cas de pics de pollution, la gratuité totale des transports. Une mesure censée inciter les Franciliens à prendre les transports en commun, mais qui serait inefficace.
Les pics de pollution se multiplient en France et notamment à Paris, où la circulation alternée est devenue une habitude, au plus grand dam des automobilistes qui doivent s’organiser, le plus souvent au dernier moment. Mais la ville prévoit également, en cas de pics de pollution, la gratuité totale des transports. Une mesure censée inciter les Franciliens à prendre les transports en commun, mais qui serait inefficace.
Le Stif critique la gratuité des transports en Île-de-France
Le Stif (Syndicat des Transports d’Île-de-France) a publié lundi 19 décembre 2016 une étude sur l’impact économique de la décision de rendre les transports en commun gratuits lors des pics de pollution. Durant le seul mois de décembre 2016, fait exceptionnel, la mesure a été prise à six reprises et selon le Stif, ça a coûté cher : près de 23 millions d’euros. Dans un communiqué, le Stif estime que la mesure n’est pas « soutenable financièrement ».
Le Stif veut donc trouver d’autres solutions qui ne coûteraient pas aussi cher et, surtout, qui auraient un impact positif auprès du public. Selon l’étude, en effet, les personnes ayant un abonnement et les syndicats des usagers perçoivent la gratuité des transports en public comme injuste… Et les automobilistes ne semblent pas être enclins à prendre le bus et le métro, même s’ils ne payent pas.
D’autres solutions pour les transports en commun ?
Valérie Pécresse, présidente du Stif et de la Région Île-de-France, aura donc la tâche de trouver une solution. Cette dernière doit être moins coûteuse ou prise en charge par des organismes publics comme l’État ou la région Île-de-France elle-même, estime le Syndicat des transports.
Car la perte de 23 millions d’euros en seulement six jours aura augmenté le trafic sur les lignes de métro et bus de seulement 5 %, alors que, comme le précise le Syndicat dans son communiqué, avec la même somme, il « aurait pu acheter 50 bus électriques qui auraient roulé 14 ans sans émettre de pollution ».