Voici une conséquence bien désagréable du réchauffement climatique : la reproduction des méduses qui pullulent sur nos côtes… Et la piqûre de méduse, souvent douloureuse, peut gâcher quelques jours de vacances. Car désormais l’année des méduses, c’est chaque année. Zoom sur la méduse et ses piqûres !
Les méduses s’adaptent redoutablement aux pollutions marines, profitent des excès de la pêche et conquièrent peu à peu nos mers. La gélification des océans est-elle inéluctable ?
- Quels sont les risques d’une piqûre de méduse ?
- Que faire en cas de piqûre de méduse ?
- Piqûre de méduse : les remèdes qui soulagent
- Les crèmes anti-méduses : arnaques ou solutions ?
Méduses : espèces en voie… de développement !
La méduse est l’une des rares espèces animales que les activités humaines ne menacent pas, au contraire :
- La surpêche élimine les poissons concurrents qui se nourrissent de la même nourriture mais aussi ses prédateurs, comme le thon rouge ou d’autres grands mangeurs en voie de disparition, comme les tortues marines.
- Le réchauffement climatique, qui rend la mer plus salée, favorise sa reproduction.
- La pollution favorise le développement de sa nourriture préférée : le zooplancton.
Méduse Palegia Noctiluca que l’on trouve fréquemment en Méditerranée © Valerio D’Ambrogi
Les méduses prospèrent donc
Résultat : les côtes méditerranéennes sont envahies avec une prolifération, qui a lieu non plus tous les douze ans, mais chaque année.
Début juillet 2019 encore, des milliers de méduses portées par les courants ont déferlé sur les côtes corses, posant de multiples problèmes aux vacanciers(1) .
Pire : de nouvelles espèces plus dangereuses font leur apparition, venues de mers traditionnellement plus chaudes, comme la Chironex d’Australie, très venimeuse. Et, si un millier d’espèces de méduses a été répertorié, de nouvelles sont encore identifiées !
Où sont les méduses ?
Chaque année, les méduses sont de plus en plus nombreuses. Ceci est dû à l’augmentation des températures de la Méditerranée. Or selon une étude menée par des chercheurs de Météo France, de l’Université de Toulouse et de deux laboratoires espagnols, la température de l’eau méditerranée devrait augmenter de 2°C à 4°C à la fin du 21e siècle(2).
On dénombre à hauteur d’une centaine par 1.000 m2 en Méditerranée, ce qui ne suffit pas à fermer les plages et à alarmer les touristes.
Comme l’expliquait au Quotidien La Provence M. Fabien Lombard, chercheur à l’observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer : « Les méduses pelagia noctiluca, celles qui piquent, vivent au large, entre trois cents et sept cents mètres de profondeurs et ne remontent à la surface que la nuit. Quand, la nuit, souffle un vent soutenu mais pas trop fort, elles sont ramenées vers la côte avec les courants d’eau chaude. Et à Marseille par exemple, certaines ondes froides peuvent également ramener des méduses sur les plages ».
Les proliférations de méduses sont très difficiles à prévoir car elles dépendent de trop de facteurs différents.
Piqûre de méduse : les risques
Ne cédez pas à la psychose tout de même : les trois espèces de méduses principalement présentes sur les côtes françaises ne sont pas mortelles : les méduses Aurelia (Manche), Rhizostoma (Atlantique), et Pelagia noctiluca (Méditerranée), de loin la plus urticante des trois.
La méduse rhizostoma que l’on trouve dans l’Atlantique © Richard Whitcombe
Ce sont les tentacules de méduse qui piquent par l’intermédiaire de filaments urticants. La plupart du temps, la douleur est passagère mais violente, avec une sensation de décharge électrique puis de brûlure, qui peut aller jusqu’à la syncope du sujet. Apparaissent ensuite des lésions cutanées qui démangent et qui peuvent persister plusieurs jours.
Dans des cas heureusement mineurs, les piqûres de méduse peuvent provoquer de violents maux de têtes, des vomissements, voire des réactions allergiques, avec malaise, gène respiratoire, oedème de Quincke et/ou choc anaphylactique.
Article mis à jour et republié
Illustration bannière : Femme prête à marcher sur une méduse échouée sur la plage – © Quintanilla