Il y a quelques jours, l’un de nos internautes nous a interpellés sur « la disparition prochaine et probable des teintures mères et autres préparations suite à l’arrivée de nouvelles normes européennes ». De quoi s’agit-il exactement ? La nouvelle directive sur les médicaments à base de plantes d’avril 2011 a beaucoup fait parler d’elle. Nombreux sont ceux qui se soignent avec la phytothérapie et qui se sont inquiétés de voir interdire tout une panoplie de traitements à bases de plantes. Qu’en est-il exactement ?
Les plantes médicinales et la réglementation européenne
Elle en a fait du bruit la directive THMPD (2004/24/CE) ! La Commission européenne a en effet mis en place de nouvelles normes concernant les médicaments traditionnels à base de plantes afin de les rendre plus sûrs. La période de transition de 7 ans pendant laquelle les fabricants ont dû enregistrer leurs médicaments est arrivée à son terme le 30 avril 2011.
Depuis cette date, seuls les médicaments traditionnels à base de plante enregistrés ou ayant reçu une autorisation de mise sur le marché peuvent être vendus sous le terme de « médicaments », c’est-à-dire des produits pouvant faire mention de leurs propriétés médicinales.
Les médicaments traditionnels à base de plantes ont bénéficié d’une procédure simplifiée par rapport aux médicaments conventionnels. Alors que ces derniers doivent subir des tests cliniques et toxicologiques visant à montrer leur efficacité et leur innocuité, les fabricants de médicaments à base de plantes ne sont pas soumis à ces tests longs et coûteux.
Par contre, ils doivent apporter la preuve de leur usage thérapeutique et leur innocuité depuis 30 ans et être utilisés depuis au moins 15 ans au sein de l’UE.
John Dalli, ancien commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs, déclarait ainsi : «Nous voilà au terme d’une longue période de transition qui aura donné aux producteurs et importateurs de médicaments traditionnels à base de plantes le temps de démontrer que la sécurité et l’efficacité de leurs produits sont acceptables. À présent, les patients peuvent se fier aux médicaments traditionnels à base de plantes qu’ils achètent dans l’Union.»
Si un médicament à base de plantes n’a pas été enregistré ou autorisé après le 30 avril 2011, il ne peut plus être mis sur le marché de l’Union Européenne. Cependant, les producteurs de médicaments traditionnels à base de plantes peuvent toujours en demander l’enregistrement selon la procédure simplifiée.
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