Paris veut réduire son exposition aux ondes électromagnétiques

La ville de Paris vient de conclure une charte avec les opérateurs mobiles pour réduire de 30 % l’exposition des habitants aux ondes électromagnétiques.

Rédigé par Nathalie Jouet, le 3 Mar 2017, à 9 h 30 min
Paris veut réduire son exposition aux ondes électromagnétiques
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Si les conséquences sur la santé de l’exposition aux radiofréquences ne sont pas avérées, certains scientifiques s’inquiètent depuis plusieurs années de leur nocivité. En concluant un accord avec les opérateurs téléphoniques, la capitale française devient la ville la plus protectrice d’Europe.

Une charte conclue avec les opérateurs pour limiter l’exposition aux ondes des antennes-relais

Aucun consensus n’a été dégagé par la science concernant la toxicité des ondes électromagnétiques. Cependant, pour l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), ces ondes pourraient être « potentiellement cancérigènes ». Dans un tel contexte, Paris a décidé de renforcer la protection des habitants en réduisant leur exposition aux ondes électromagnétiques de 30 %, comme l’a annoncé la mairie ce 2 mars 2017.

Cette décision est actée par une charte conclue avec les opérateurs mobiles visant à limiter le seuil maximal des antennes-relais à 5 V/m (volt par mètre). Dès le 1er avril 2017, cet accord aura donc pour effet d’abaisser le seuil d’exposition de 7 à 5 V/m. Plus de 2.200 antennes-relais sont concernées. Paris « devient ainsi la métropole la plus protectrice d’Europe, devant Bruxelles, qui a fixé un seuil à 6 V/m. Ce sont des normes extrêmement strictes », a indiqué Julien Bargeton, adjoint aux Finances de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, cité par l’AFP.

Paris, ondes électromagnétiques

Paris va mettre en place un Observatoire municipal des ondes

La charte précise que le délai de concertation avec les habitants lors de l’installation d’une antenne passera de deux à quatre mois. Les dossiers présentés devront être plus précis et une « stratégie de surveillance plus globale » sera mise en place. De plus, la mairie a également annoncé la création d’un Observatoire municipal des ondes dans l’objectif d’« informer, surveiller et amplifier les campagnes de mesures déjà existantes ».

Paris n’est pas la seule à s’intéresser de près à cette problématique. En effet, durant l’été 2016, un décret paru au Journal Officiel a augmenté la protection des salariés contre les ondes électromagnétiques. Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises doivent également mettre en place des mesures pour abaisser le niveau d’exposition de leurs travailleurs.

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3 commentaires Donnez votre avis
  1. Et qu’en est-il des ondes en dehors des opérateurs téléphoniques, comme celles des boîtiers Linky ? On n’en parle peu en ce moment.

    • A proprement parler, les boitiers Linky n’émettent pas d’ondes, ils sont démunis d’émetteur. Ils fonctionnent avec du CPL (idem l’ADSL..) c’est à dire du courant alternatif comme le secteur 240V. Bien entendu comme tout courant alternatif (dont le secteur 50Hz) il existe une faible émission parasite de champs électromagnétiques mais Linky fonctionne avec une tension alternative de 2V, son émission parasite est en conséquence extrêmement faible comme cela a été montré dans les récents rapports de l’agence nationale des fréquence et l’anses.

  2. Il n’est pas exact de déclarer que : « aucun consensus n’a été dégagé par la science concernant la toxicité des ondes électromagnétiques. » Il existe bien un consensus international partagé par l’OMS, le SCENIHR (U.E.), l’anses et les agences sanitaires du monde entier. La controverse est sociétale et se situe en dehors de la science officielle. PS: le terme exact n’est pas « potentiellement cancérigène » mais peut-être cancérogène (CIRC communiqué 208), une catégorie qui signifie que l’on vise à évaluer le caractère éventuellement cancérogène d’un agent et non déclarer qu’il l’est. Si un jour cet agent est reconnu cancérogène, alors il pourrait être classé soit dans le groupe 2A « probablement cancérogène » ou dans le groupe 1 « cancérogène certain ».

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