C’est une petite victoire pour les opposants au projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure, dans la Meuse. La justice suspend les premiers travaux.
Défrichement et non déboisement : ce point de détail sémantique, qui a des conséquences sur le plan juridique selon le code forestier, a permis aux opposants au centre d’enfouissement de déchets de Bure dans la Marne de gagner du temps.
Bure : le centre d’enfouissement à l’arrêt
Le tribunal de grande instance de Bar-Le-Duc, saisi par des riverains du bois Lejuc, où les travaux destinés à préparer l’installation du centre d’enfouissement ont débuté cet été, a estimé que l’Andra, l’agence responsable du projet, procédait à un défrichement du bois, ce qui est soumis à autorisation préfectorale.
Ce n’est bien sûr qu’un sursis, car l’agence peut toujours demander l’autorisation. Néanmoins en attendant, la Justice a condamné l’Andra à… une remise en état des lieux, sachant que huit hectares de forêt ont déjà été déboisés, pardon, défrichés. Utopique…
Les anti-nucléaires restent mobilisés
Au mois de juillet, des centaines d’activistes avaient occupé le bois, débordant les cordons de gendarmes mobiles. Une partie des habitants de Bure, et de ses environs, et les associations anti-nucléaire, sont opposés à la construction de ce centre d’enfouissement de déchets nucléaires expérimental, le premier en France.
Photo de bannière : le centre d’enfouissement à l’arrêt © Patrik Slezak – Shutterstock