Des ONG alertent sur une substance toxique dans certains masques

Quatre ONG ont décidé d’alerter sur les masques vendus en France et en Europe qui contiennent du graphène, un nanomatériau.

Rédigé par Audrey Lallement, le 16 Apr 2021, à 10 h 23 min
Des ONG alertent sur une substance toxique dans certains masques
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Alors que le gouvernement canadien a fait rappeler des millions de masques contenant du graphène, quatre ONG lancent l’alerte. Ils seraient « potentiellement toxiques » et pourraient provoquer des problèmes de respiration.

Des masques qui contiennent du graphène

Les masques sont-ils plus dangereux que le Covid-19 lui-même ? Nous n’en sommes pas là et aujourd’hui tout le monde s’accorde à dire que le masque est une protection essentielle contre le coronavirus. Néanmoins, certains modèles contiennent des substances douteuses. C’est le cas de masques FFP2 qui sont fabriqués avec du graphène, un nanomatériau.

Problème, les masques en polypropylène qui sont vendus en France et en Europe, seraient « potentiellement toxiques ». C’est ce qu’affirment quatre organisations spécialisées dans les questions de santé environnementale : ETC Group, Center for International Environmental Law (CIEL), Health Care Without Harm et Women Engage for a Common Future. Avis partagé par d’autres puisque le 26 mars 2021, le gouvernement a fait rappeler des millions de masques de ce type.

Les masques ffp2 remis en cause par la présence de graphène © ANDREA TOSI

Des difficultés à respirer

Impression de respirer des poils de chat ou simple difficulté à respirer, irritation de la peau… Les masques qui contiennent du graphène posent problème. Selon un avis du ministère de la Santé canadien publié le 2 avril, « l’inhalation de particules de graphène pourrait causer une toxicité pulmonaire précoce chez les animaux. Cependant, reconnaît-il, on ne connaît pas encore le potentiel d’inhalation de ces particules par les masques chez les humains, ni les risques pour la santé qui en découlent ».


Pour alerter sur la possible toxicité des masques contenant du graphène, les quatre ONG ont décidé de mettre les grands moyens. Elles ont tout simplement commenté une photo de la présidente de la Commission européenne en Une de Bild, le premier journal allemand. « La présidente Ursula von der Leyen sait-elle seulement ce qu’elle a inhalé ? », interroge David Azoulay, responsable au sein du CIEL. Mais attention, Elisabeth Ruffinengo, juriste pour l’ONG Women Engage for a Common Future, explique qu’« On ne remet pas en question la nécessité de porter le masque. C’est juste dommage qu’en voulant protéger les individus du Covid, on crée une potentielle autre exposition dangereuse », rapporte LCI. « Si la plus haute autorité de santé au Canada a pris cette décision, il est normal que l’Europe se pose des questions ». En attendant des études plus poussées, il est donc préférable de porter d’autres masques comme les masques chirurgicaux ou en tissu.

Illustration bannière : Jeune femme portant un masque ffp2 – © Alliance Images
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