Toute heure, allez-vous me répondre. Une étude montre pourtant que les légumes aussi ont leur horloge interne… y compris quand ils ont été cueillis !
Manger des légumes, c’est bon à toute heure, et pourtant
Si l’hypothèse est farfelue, l’étude n’en est pas moins très sérieuse, publiée dans Current Biology1.
Les êtres humains ont une horloge interne, et suivent un rythme circadien, c’est-à-dire ont un fonctionnement sur plus ou moins 25 heures. D’autres êtres vivants suivent également ce rythme. Chez l’être humain, cela se manifeste par plusieurs éléments :
- l’alternance veille et sommeil bien entendu
- une vigilance plus ou moins accrue
- les variations de la température corporelle
- des modifications dans la circulation sanguine
- la production d’hormones
- la pousse des cheveux
- le métabolisme cellulaire
- le niveau de cortisol
- le niveau de potassium
- la production d’urine
Un exemple de rythme circadien © CC, Lamiot
Une horloge interne dans les légumes
Le corps est ainsi régulé par cycles. Si les légumes n’ont pas les cheveux qui poussent et n’urinent pas, ils sont néanmoins sensibles au rythme circadien et même une fois cueillis, nous apprend l’étude parue dans Current Biology.
© CC, herrberg
L’équipe de Janet Braam, de l’université Rice, a notamment étudié les crucifères (Brassicaceae), tels que les brocolis, les choux, les navets, … Ils contiennent des glucosinolates qui aideraient à protéger du cancer. De la même manière que pour le taux de vitamines, le taux de glucosinolates diminue fortement entre le moment où le légume est cueilli et le moment où il est consommé.
Certaines défenses chimiques, dont les glucosinolates, sont utilisées dans la lutte contre les insectes ou d’autres fonctions, et dépendent ainsi de l’alternance jour-nuit. Les substances sont donc activées en fonction du moment de la journée et de la lumière ambiante.
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