Même si la lecture sur support numérique reste marginale en France, elle grignote peu à peu des parts de marché. Outre le côté pratique du livre dématérialisé, les pro e-books avancent souvent l’argument d’une consommation du livre plus verte. Qu’en est-il réellement ? Le livre électronique est-il plus écolo que son homologue en papier ?
L’empreinte carbone des livres(3)
Lorsque l’on prend en considération toute la chaîne de production d’un livre papier jusqu’à son transport, on considère qu’il coûte 7,5 kg en équivalent carbone, selon le cabinet de consultants Cleantech.
Pour ce qui est de la version papier du livre, le transport est l’une des étapes ayant le plus fort impact sur l’environnement. Il intervient tout au long de la conception de l’ouvrage, pour acheminer les matières premières, puis du papetier à l’imprimeur, et de l’imprimeur aux plateformes logistiques pour en assurer la distribution.
Toujours selon Cleantech, un Ipad d’Apple équivaut à 130 kg d’équivalent carbone pendant tout son cycle de vie ; un Kindle équivaut à 168 kg.
- Ainsi, pour avoir une empreinte carbone équivalente, il vous faudra lire au moins 18 livres sur votre Ipad et au moins 23 livres sur votre Kindle. Les lecteurs friands de livres numériques en achetant environ 3 par mois, à cette allure, le quota est vite atteint (6 mois en moyenne)
Mais à ce sujet, les avis divergent. Pendant que les uns estiment que l’empreinte écologique du livre numérique est, à la longue, moins importante, d’autres comme le cabinet Carbone 4 avancent d’autres chiffres.
- Selon ce cabinet, un ouvrage papier engendrerait la production d’1 seul kg d’équivalent CO2 (et pas 7,5) quand le support numérique en engendrerait 250. Un Français lisant en moyenne 16 livres version papier par an, il lui faudrait donc près de 15 ans pour compenser le bilan carbone de sa liseuse numérique.
Alors, 15 ans ou 6 mois ? Difficile de se prononcer, les données chiffrées n’étant pas du tout les mêmes.
La consommation d’eau : avantage à l’e-book
L’eau est également une source importante intervenant dans la production d’un livre. Alors qu’il faut 27 litres d’eau pour produire un livre papier, il en faut moins de 500 ml pour fabriquer un e-book.