Selon un économiste américain de Stanford, d’ici 2020, tous les véhicules qui seront vendus seront électriques.
D’après un économiste américain, l’ère des véhicules essence et diesel est bientôt révolue. Ces derniers seront remplacés par des véhicules électriques autonomes.
Les véhicules à essence, bientôt obsolètes ?
Dans les huit prochaines années, plus aucun bus, voiture, camion essence ou diesel ne sera vendu dans le monde. L’ensemble du marché du transport terrestre passera à l’électrique, ce qui provoquera un effondrement des prix du pétrole et la disparition de l’industrie du pétrole telle que nous la connaissons.
Voici la prédiction de Tony Seba, un économiste de l’université de Stanford. Dans son rapport Repenser les transports 2020-2030, il part du principe que les gens arrêteront complètement de conduire et se convertiront massivement aux véhicules électriques autonomes, qui sont 10 fois moins chers à faire rouler que les voitures carburant aux énergies fossiles, avec un coût marginal du combustible proche de zéro et une durée de vie de 1,6 million de kilomètres.
Seuls les nostalgiques continueront de posséder un véhicule, tandis que les autres s’adapteront au transport à la demande. Par ailleurs, il deviendra plus difficile de trouver une station-service à essence, des pièces détachées ou des personnes pour réparer les 2.000 pièces qui alimentent les moteurs à combustion interne. Quant aux concessionnaires, ils auront disparu d’ici 2024.
La fin de l’industrie du pétrole
Et Tony Seba ne s’arrête pas là dans ses prédictions. Car la révolution du transport aura des conséquences majeures sur l’industrie du pétrole. Il estime ainsi que le prix à long terme du brut tombera à 25 dollars le baril et que la plupart des forages de schiste et en eau profonde ne seront pas rentables. Une évolution qui affectera tous les grands pays producteurs de pétrole, tels que l’Arabie Saoudite, le Venezuela, le Nigeria et la Russie. Ce changement, estime Tony Seba, est lié à des facteurs technologiques, et non aux politiques climatiques. « Nous sommes à la veille de l’une des perturbations les plus rapide, profonde et riche en conséquence dans l’histoire des transports« , a-t-il noté.
« Ce que nous dit la courbe des coûts, c’est qu’en 2025, tous les nouveaux véhicules seront électriques, tous les nouveaux bus, toutes les nouvelles voitures, tous les nouveaux vans, tout ce qui roule sera électrique », précise-t-il, avant d’ajouter : « La demande mondiale de pétrole atteindra un pic de 100 millions de barils par jours d’ici 2020 et tombera à 70 millions en 2030« . Si le stock résiduel de véhicules à énergie fossile mettra du temps à être éliminé, les véhicules électriques autonomes représenteront 95 % des kilomètres parcourus aux États-Unis en 2030, pour des raisons de coût, de confort et d’efficacité.