Les Français ne mangent toujours pas assez de fibres ! Avec seulement 17,5 g de fibres par jour, alors que les recommandations minimum sont à 25g/jour, ils ne couvrent pas les besoins de l’organisme. Comment faire manger plus de fibres à nos compatriotes ? Les autorités de santé cherchent des solutions.
Les fibres ne comptent pas pour des prunes
Après les 5 fruits et légumes, on va entendre parler des fibres en 2014 ! Et pas seulement le grand public, mais aussi les professionnels de santé et les chefs de la restauration collective.
Ce besoin d’informations est l’une des recommandations faites par les autorités sanitaires du pays. (1) Pourquoi ? Parce que les fibres, leurs sources et leurs bienfaits pourtant déjà largement reconnus par les scientifiques, sont mal connus par tous ces publics.
Les fibres ont une mauvaise réputation à changer
Le problème est que les fibres ont mauvaise réputation auprès des consommateurs. Ce que le groupe de travail appelle pudiquement « un manque d’attractivité » se traduit concrètement par le fait que :
– la notion de « fibres » renvoie à un univers médicalisé spécifiquement ciblé sur le transit intestinal ; ça ne fait pas envie !
– le goût, l’apparence et le prix peuvent constituer des freins notamment pour la consommation d’aliments riches en fibres ; on n’aime pas trop ça.
– peu de professionnels de santé connaissent les effets des fibres (en raison notamment du manque de transfert des résultats de recherche auprès des professionnels de santé). On ne les connaît tout simplement pas !
Pas facile, avec de telles croyances, effectivement, de faire changer les choses…
Les aliments sources de fibres
Les légumineuses : tous les légumes secs (haricots, pois chiches, lentilles, etc.) Ce sont les aliments qui apportent le plus de fibres.Les fruits et légumes : tous ! Ils contiennent les 2 sortes de fibres, contenues surtout dans leur peau. Les fruits secs sont parmi les plus riches en fibres en fibres.
Les céréales : pain, pâtes, riz, quinoa, fonio… surtout complets.
Les fibres se trouvent dans l’enveloppe du grain de son qui en contient 40 %. Si ce grain est enlevé, comme dans tous les produits raffinés, l’apport en fibres est largement diminué. C’est pour cela qu’il faut privilégier les produits non raffinés, autant pour le pain, que pour les pâtes, le riz et toute autres céréales.Le son de blé présent dans le pain complet est une excellente source de fibres insolubles.
Ce que les chefs de cuisine et les industriels peuvent faire
1- En restauration collective, l’idée est d’augmenter et de diversifier l’offre d’aliments source de fibres tout en prenant en compte le niveau d’acceptabilité par le consommateur. Concrètement, cela passe par :
– plus de pain fabriqué à partir de farine T65 ou plus (mais c’est plus cher !)
– des céréales semi-complètes plus souvent au menu
– une journée « aliments vecteurs de fibres » mise en place une fois par semaine
– des fruits et des légumes et des légumes secs mieux valorisés, à travers les recettes adaptées et surtout… consommées !
– plus de recettes mélangeant légumes et aliments céréaliers : pâtes + sauces ou légumes, semoule de couscous ou mélange de céréales + sauces, légumes ou légumineuses, pains + légumes, etc.
2- Pour les industriels, le but est triple : d’abord de mieux faire connaître la teneur en fibres de leurs aliments (comme dans les pains, ou dans les céréales), d’en augmenter la teneur quand elle n’est pas suffisante, voire même de créer de nouveaux produits riches en fibres.