Les États-Unis et Israël quittent l’Unesco

Le 12 octobre, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’Unesco. Plus tard dans la soirée, Israël à son tour a claqué la porte de l’agence de l’ONU chargée de l’éducation et de la culture.

Rédigé par Maylis Choné, le 13 Oct 2017, à 11 h 25 min
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Les drapeaux des États-Unis et d’Israël ne flotteront bientôt plus au siège de l’Unesco à Paris. Depuis hier, les deux pays ont annoncé leur retrait de l’agence de l’ONU en charge de l’éducation et de la culture.

Les États-Unis et Israël quittent l’Unesco

Pourquoi un tel divorce à l’Unesco ? La nouvelle est intervenue le 12 octobre 2017, à la veille de la nomination d’un nouveau directeur-général à la tête de l’organisation. L’annonce du départ des États-Unis de l’Unesco, puis quelques heures plus tard, celle d’Israël, sont profondément politiques.

Les États-Unis dénoncent de régulières prises de décision de l’Unesco anti-israéliennes. Selon un communiqué de son bureau, le Premier ministre israélien a déclaré avoir « donné pour instruction au ministère des Affaires étrangères de préparer le retrait d’Israël de l’organisation, parallèlement aux États-Unis« .

h2bron, Cisjordanie

Tombeau des Patriarches à Hébron en Cijordanie © Lerner Vadim

Des discriminations envers Israël

Benjamin Netanyahou a déclaré que « L’Unesco est devenue le théâtre de l’absurde où l’on déforme l’histoire au lieu de la préserver« . La décision des deux pays semble avoir été déclenchée en juillet 2017 lorsque l’Unesco a classé la vieille-ville d’Hébron – située en Cisjordanie occupée – au patrimoine mondial, sans faire référence aux origines juives de certains monuments. Cette décision avait été qualifiée d' »affront à l’histoire »  par Nikki Haley, ambassadrice américaine à l’ONU.

Lire aussi : Ces sites du patrimoine mondial de l’Unesco menacés par le changement climatique

Les mésententes ont commencé en 2011 lorsque l’Unesco avait décidé d’accueillir la Palestine comme un État à part entière. Cette décision n’avait pas plu aux États-Unis, grands alliés de l’État hébreux. Le retrait sera effectif à compter du 31 décembre 2018, et les États-Unis se contenteront d’un simple rôle d’observateurs non-membres au sein de l’agence de l’ONU.

Quid d’Interpol, l’organisation internationale de police criminelle, dont la Palestine est devenue membre le 27 septembre dernier, grâce une majorité écrasante des voix, encore une fois au grand dam des États-Unis et d’Israël ?

Illustration bannière : Drapeaux – © Shujaa_777
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. C’est peut être vrai que ces organisations internationaux sont des armes qu utilisent les grandes puissances dans leurs politiques de domination.

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