Certaines choses anodines en apparence provoquent parfois de gros dégâts. C’est le cas des cotons-tiges en plastique, qui, jetés dans les toilettes, terminent souvent dans la nature…
Il faut vraiment manquer de bon sens pour penser que l’on peut jeter des cotons-tiges dans la cuvette des WC. Sachant qu’une partie des eaux usées seulement passe par une station d’épuration, où un filtre peut, éventuellement, l’attraper au passage, tous les autres terminent directement dans la nature.
Les cotons-tige finissent dans l’estomac des oiseaux et des poissons
Comme d’autres déchets en plastique, ils sont ingérés par les poissons et les oiseaux, qui peuvent en mourir suite à une occlusion ou à une perforation de l’intestin. Conséquence : la loi biodiversité adoptée le 20 juillet dernier, interdira, à compter du 1er janvier 2020, la vente de ces cotons-tiges à manche plastique. Encore un si long délai, afin de permettre aux fabricants de s’adapte… Aberrant, si l’on sait qu’ils sont une source de pollution donc nuisibles à l’environnement.
C’est d’autant plus aberrant qu’il existe une autre solution : des cotons-tiges dont le manche est en papier, roulé et serré très fin, pour donner de la rigidité à l’ensemble. Mais une fois plongé dans l’eau, l’ensemble se désagrège, sachant que le coton des tiges est parfaitement biodégradable également, puisque issu de la nature.
Les micro-billes plastiques interdites en 2018
La loi biodiversité a décidé également de faire un sort à d’autres déchets plastiques polluants, bien qu’invisibles : les micro-billes présentes dans certains gels douche exfoliants ou dentifrices abrasifs. Elles aussi se retrouvent dans les eaux usées et contaminent la faune : on détecte la présence des micro-billes plastique en mer, et même jusque dans les viscères des poissons… Elles seront interdites le 1er janvier 2018 et remplacée par des billes d’argile, naturelles mais plus chères.
Photo de bannière : Les cotons-tiges en plastique bientôt interdits © spflaum Shutterstock